"Love Songs" de Vanessa Paradis : le "trop" est l'ennemi du bien...
Onze chansons, deux CDs, plusieurs compositeurs et pas des brelles (Boogaert, Biolay - lui d'ailleurs bien meilleur que pour son dernier album solo -, Furnon, etc.), et surtout une telle variété de styles, entre "grande chanson française" (vague dégoût de ma part, excusez-moi), pop radio friendly amusante et tentatives rock (le duo avec Carl Barât qui évoque, en bien plus fade, le fameux duo Cave-Minogue)... que l'auditeur a quand même du mal à s'y retrouver. Disons que, amputé d'une bonne moitié de ses titres, "Love Songs" aurait pu être l'un de ces grands albums de pop française si rares. Evidemment, chacun, suivant ses goûts et sa culture, ferait sans doute un choix différent, ce qui justifie sans doute aux yeux de Vanessa le fait de ne pas avoir su trancher elle-même. Reste que l'Art - si c'est ce à quoi prétend cet album - ne saurait se satisfaire de vagues convictions et de la tiédeur qui nappe un peu trop "Love Songs". En l'état, et pour peu qu'on ne soit pas allergique au brin de voix de la dame, il y a quand même ici de quoi passer de beaux moments sensibles, mélancoliques ou joyeux, suivant l'humeur... en n'oubliant pas la télécommande pour zapper.