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Le journal de Pok
20 mars 2021

Promenade sur les traces d'un géant, Neil Young : "Odeon Budokan" (1976), extrait de "Archives Vol. II"

Neil Young Odeon Budokan

D'abord, ce titre : "Odéon Budokan". Qui est aussi absurde qu'il est approprié accolant dans une sorte de set imaginaire l'Angleterre et le Japon : Neil Young nous propose ici 5 titres en solo, enregistrés à l'Hammersmith Odeon de Londres, suivis par 5 titres avec le Crazy Horse au Nippon Budokan Hall. On est en mars 1976, au cours de la tournée internationale qui a occupé Neil pendant une année sans "publication officielle", mais pas sans travail studio, et ces "Archives Vol.II" le confirment.

Il faut bien admettre que "Odeon Budokan" n'est pas très original, d'autant que la setlist retient trop de classiques dont on a déjà de multiples versions : "After the Goldrush", "Old Man", "Cortez the Killer" sont là, tous trois dans des versions certes impeccables, puisque Neil Young était clairement alors en pleine maîtrise de son Art, mais sans surprises. On prêtera donc plutôt attention aux titres moins habituels (moins usés ?) : "The Old Laughing Lady" en acoustique, agrémenté d'un final curieux, "Too Far Gone" et son apologie de la fumette qui soulève l'enthousiasme du public londonien (il est amusant de penser qu'on était à la veille de la naissance du punk rock !), "Stringman", un titre un peu oublié qui n'a jamais réussi à devenir un classique, même s'il contient des passages vraiment gracieux (recyclés par Neil dans d'autres chansons).

Côté électrique, on est plus à la fête, il faut bien le reconnaitre : "Don't Cry no Tears", simple et efficace, est vraiment un bonne chanson qui mérite mieux que le semi-anonymat de l'ouverture de "Zuma". "Lotta love" s'avère par contre plutôt insignifiant ici, avec un côté upbeat qui en accentue la légèreté. Le sommet de l'album est sans conteste l'énergique "Drive Back", avec son riff impeccable, un formidable morceau sur lequel le Crazy Horse semble plus agressif que d'ordinaire. On admirera bien entendu l'inépuisable beauté de "Cowgirl in the Sand" avec Crazy Horse très inspiré, mais on aura du mal à avaler que la chanson se boucle brutalement à mi-parcours, en moins de 5 minutes (en fait, c'est peut-être cette sensation de "coitus interruptus" qui fait l'originalité de la version !).

Bref, "Odeon Budokan" n'est qu'un nième live de plus, qui nous fait surtout regretter que Neil ne publie pas l'intégralité de la partie électrique des sets de cette tournée, car on y remarque un Crazy Horse franchement excellent.

 

 

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