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Le journal de Pok
26 juillet 2017

IAM à Lollapalooza Paris le dimanche 23 juillet

2017 07 23 IAM Lollapalooza Paris (18)Les suivants, ce sont les rappeurs de IAM, visiblement attendus avec un immense enthousiasme par le public plus concerné - et marseillais - qui a remplacé les minettes d'obédience britannique devant la scène. Je réalise que ce sera mon premier concert de rap depuis près de 25 ans, depuis que j’ai décroché de ce style de musique qui me parle peu. Mais j'ai personnellement beaucoup de sympathie pour IAM, un groupe que j'ai bien aimé à l'époque des albums "Ombre est Lumière" et de "l’Ecole du Micro d'argent".

17h30, c’est donc avec une demi-heure d'avance sur le programme que Akhenaton, Shurik’n et leur bande attaquent le set de IAM. Je suis sceptique pendant quelques minutes, refroidi par les poses, les mouvements des bras, les ondulations qui me semblent tellement caricaturales de cette musique... mais, très vite, quelque chose prend. Quelque chose de magique, même : de l'ordre de l'Amour, de la générosité, de l'intelligence que dégage le groupe, ses textes engagés mais subtils, loin, loin des imprécations actuelles et de la vulgarité triomphante du hip hop moderne. Un vrai classicisme, une orthodoxie - comme ils le chantent eux-mêmes -, qui fait honneur au groupe et à son public. Très vite, c'est l'Ecole du Micro d'Argent (puisque, chance pour moi, la tournée actuelle du groupe revisite cet album mythique…), et je vois les yeux brillants, le sourire presque tendre d'Akhenaton, et je me sens profondément ému. Bouleversé presque. Samuraï en remet une couche, ce set d'IAM est merveilleux. Les quatre rappeurs arpentent la scène selon les codes du genre, haranguent la foule, l'incitent à répondre, mais les stéréotype sont dépassés : c'est fun, c'est brillant, c'est... classique. Il y a bien sûr au milieu quelques morceaux que je ne connais pas (ou peut-être que je ne reconnais pas…), mais l'heure passe comme un rêve. Presque à la fin, ils font évidemment le Je Danse le Mia, tout le monde s'en réjouit, mais le vieux tube amusant est presque anecdotique dans ce contexte. On finit avec le marathon génial de Demain c'est loin, avec le rituel du banc à partir duquel se lancent les rappeurs, chacun à leur tour. C'est un véritable marathon oui, car cela s’étale sur un petit quart d’heure, au cours duquel les textes débordent, percutent par leur richesse, leur pertinence, leur intelligence et leur sensibilité : IAM nous touche une fois de plus au coeur. Akhenaton rayonne, j'ai les larmes aux yeux. Je n'aurais jamais cru que ça puisse m'arriver. Bravo. Et merci.

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