"Nine Track Mind" de Charlie Puth : je crois qu'on ne se parlera plus...
Vous savez, j'ai une excuse : dans ma maison, j'ai des jeunes femmes et des jeunes filles, ce qui m'expose à ce genre de musique que l'on ne peut guère que qualifier de "soupe commerciale de mauvais goût". Mon autre excuse, moins recevable, c'est que depuis que The Beautiful South n'existe plus, je suis de temps en temps en manque de ce genre de "pop soul" sirupeuse ! Les notes de pochette de "Nine Track Mind" présentent Charlie Puth comme un jeune homme méritant, soutenu par sa maman dans une ambiance "Raisins de la Colère" un tantinet médiatique (bon, j'exagère, je sais...). Sur son premier album, Charlie fait tout : il compose, il joue, il chante, il produit aussi. Il se prend pour un jeune Mozart, j'imagine, mais il invite les starlettes à la mode pour chanter avec lui, et vend sa musique pour la BO de "Fast and Furious". Question intégrité artistique, c'est discutable, mais je suppose que n'avoir pas eu de table de salle à manger lui a fait comprendre très jeune que c'est l'argent qui compte avant tout... Bon, Charlie a composé 3 chansons et demi très réussies, et il les case judicieusement dans le début de son album, ce qui nous dispense d'écouter la suite : c'est gentil de sa part, parce qu'il faut bien admettre que sa voix nous crispe rapidement, que l'orchestration électronique, "minimale mais emphatique" de l'album n'arrange rien, et que Charlie aurait intérêt à se trouver un vrai producteur. Sinon, je crois bien qu'on risque de "ne plus se parler" dans un avenir proche, n'en déplaise à Selena.