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Le journal de Pok
28 janvier 2014

"La Vie Rêvée de Walter Mitty" de Ben Stiller : contre-sens absolu !

La Vie Rêvée de Walter Mitty

Ben Stiller est un type sympa, souvent très drôle (voir ici la scène de fouille à l'aéroport, par exemple), qui a en outre l'intelligence de laisser "le temps au temps" avec une nonchalance bienvenue, et qui fait des films bizarres, plutôt ratés mais toujours intéressants. "La Vie Rêvée de Walter Mitty", généralement bien reçu par la presse et le spectateurs, sensibles à sa petite musique vaguement réactionnaire (c'était mieux avant, Internet tue tout, etc. etc.) et à ses valeurs new age clicheteuses (se retrouver en faisant une partie de football avec ses sherpas dans l'Himalaya, le genre... partie d'ailleurs filmée comme un spot pour Coca-Cola...), est un film complètement raté, parce que basé sur un contre-sens absolu. Comment Stiller peut-il se faire - en apparence - l'avocat de la vérité insaisissable de la vie alors que tout son film est un recyclage de clichés publicitaires vides de toute... vie, justement ? Comment Stiller peut-il raconter l'histoire d'un héros qui "mûrît", "grandit", "se réveille" (... ou je ne sais quoi encore), alors qu'aucune de ses étapes "initiatiques" (lutter contre un requin dans l'Océan Arctique, échapper à l'éruption d'un volcan, faire l'ascension de l'Himalaya...) ne semble ici engendrer aucune souffrance, nécessiter aucun effort, pire n'avoir aucun impact ? Oui, "la Vie Rêvée de Walter Mitty" semble tout d'abord un film sympathique, parfois assez drôle, mais peu à peu révèle ce qu'il est vraiment : une vilaine baudruche, pleine d'air chaud un peu nauséabond... Un truc finalement assez dégueulasse.

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