"The Walking Dead - Saison 3" : contre toute attente, brillant et addictif ! Mais féroce !
Sacrebleu ! Qu'est il donc arrivé à "Walking Dead", série TV qui semblait déjà radoter lors de sa seconde saison bavarde et ennuyeuse ? Cette fois, et dès les tétanisantes premières minutes du premier épisode, on est dans le brutal, le sauvage : ça massacre, ça décapite et ça explose les crânes avec une rage froide que je qualifierais de "punk" et qui fait à la fois mal et bien plaisir. Les personnages de "Walking Dead" ont donc franchit le Rubicon et sont devenus des barbares sans états d'âme, dont la survie est conditionnée par leur refus des codes de civilisation passés. Confrontés à une autre communauté plus hypocrite mais néanmoins encore plus cruelle - magnifique personnage du "governor" à l'ambiguïté insoluble, interprété par un James Morrissey impeccable -, nos "héros" devront apprendre à devenir encore plus implacables mais aussi, paradoxalement, à retrouver une part d'humanité qu'ils avaient cru devoir sacrifier. Ce trajet initiatique, matérialisé par exemple par les trajectoires opposées de Merle (Michael Rooker qui transcende le simplisme de son personnage dans la plupart des scènes où il apparaît) et de Carl (qui s'enfonce, lui, dans un terrifiant renoncement aux sentiments), est passionnant, mais surtout, il ne s'effectue jamais aux dépends de la tension infernale qui règne dans quasi chacun des épisodes. Bref, "Walking Dead", contre toute attente, est devenu une série tout simplement brillante et addictive. A ne pas mettre devant tous les yeux, par contre !