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Le journal de Pok
7 octobre 2013

The B-52s à la Salle HSBC Brasil (São Paulo) le samedi 5 octobre

2013_10_The_B52s_HSBC_Brasil_SP_03La grande scène de l'HSBC Brasil est bien dégagée pour que les B-52s (plus d'apostrophe désormais !) aient de la place, et vu le son toujours impeccable ici, tous les espoirs restent permis... même si l'on présume que l'absence de Keith Strickland, quand même le "pilier" musical du groupe, qui ne veut plus se fatiguer à tourner, se fera sentir.

22h20 : précédés de leur backing band, avec deux musiciens pour remplacer Keith, Fred Schneider, Kate Pierson et Cindy Wilson entrent en scène. Les cinq ans passés ont encore plus marqué les corps, et le trio commence à vraiment faire son âge (plus de soixante ans pour Fred et Kate, cinquante-six pour Cindy qui fait pourtant le plus son âge...), y compris du point de vue enbompoint... Mais pas du point  de vue vocal, et c’est bien là le plus important : car le set démarre sur un Planet Clare explosif, qui nous ramène d’un seul coup en 1979. Délire dans la salle, plaisir assuré, et je me mets à y croire : ce soir, ça pourrait être la folie comme jadis ! On enchaîne avec Mesopotamia et ses danses bizarres et fun, puis avec une version stellaire de Private Idaho, accueillie de manière extatique par le public paulistano : un démarrage de soirée sur les chapeaux de roue ! Et puis... clac ! Plus rien. Les lumières s’éteignent, nous voilà tous plongés dans l’obscurité ! Apagão ! Meeeerde alors... Une assez longue attente, pleine d’inquiétude, tandis que les musiciens sur scène essayent nerveusement de nous faire patienter... Ça, c’est le Brésil ! Le chaos toujours possible...2013_10_The_B52s_HSBC_Brasil_SP_22

Cinq bonnes minutes, et l’électricité revient : le temps de tout rebrancher, le set des B-52s redémarre, mais, évidemment, l’ambiance est cassée, Fred est visiblement nerveux malgré ses blaques (« Désolé, on avait oublié de payer la facture d’électricité ! »), et Lava, puis Dance this Mess Around ne semble plus témoigner de la même énergie. La setlist s’aventure alors dans la discographie du groupe, au delà des débuts explosifs, et forcément, la musique n’est plus du même niveau (Girl from Ipanema, ah ah ah, est même assez pénible, Roam est chaotique et brouillon...), et il faut attendre l’imparable Love Shack en fin de set pour que les sourires reviennent réellement sur tous les visages. Oh, non ! Le set a duré un peu plus d’une heure seulement, ce qui confirme l’impression de fatigue, et, finalement, de manque de conviction qu’on a pu ressentir ça et là (hormis durant la magnifique intro, bien entendu)...

Rappel trop court, même si constitué de deux bijoux, Party Out Of Bounds et l’inusable Rock Lobster, qui ne retrouve pas tout à fait l’hystérie du début de la soirée. Et c’est fini, malheureusement, après une courte heure et quart. Fred distribue gentiment les setlists (je n’arrive pas à en avoir une...) et le groupe remercie longtemps avant de disparaître. Tout cela a une saveur de fin de parcours, même si, honnêtement le concert a été bon dans son ensemble : sans doute une musique aussi fondamentalement à la « gloire de la jeunesse et de la fête » est-elle incompatible avec l’âge, et nos amis The B-52s ont-ils atteint la limite « physique »...

Je sors de là à la fois heureux – cette musique nous remplit de tellement de joie – et un peu triste – tout a une fin... Sans doute cela aura-t-il été mon dernier rendez-vous « live » avec les ex-punks d’Athens ! 

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