Séance de rattrapage : "Mascarade" de Nicolas Bedos : la valse des pantins...
Au moment d'écrire quelques lignes sur cette triste Mascarade (quel titre approprié !), le désarroi nous saisit. Peut-on dire quelque chose d'intéressant sur un film qui manque autant d'intérêt, et se contente d'aligner avec complaisance des clichés usés ?
La Côte d'Azur comme cadre lumineux aux vices les plus sombres, les femmes comme manipulatrices perverses qui ont toujours le dernier mot (dans un dernier retournement de situation absurde qui achève de couler le film), les vieux qui doivent payer pour mettre des jeunes dans leur lit, les jeunes qui sont forcément vénaux : Nicolas Bedos déteste, voire méprise tout le monde, et on sait bien depuis toujours qu'on ne fait pas de bons films basés sur le mépris de ses personnages.
Pire, Bedos se croit virtuose, il complexifie un scénario qui en devient aussi incompréhensible que grotesque, il choisit une narration gratuitement labyrinthique, il ajoute une couche de surjeu, d'excès dans l'interprétation de protagonistes déjà bien chargés.
Le résultat est, logiquement, aussi accablant qu'ennuyeux, puisqu'on ne croit jamais ni aux situations absurdes, ni aux personnages caricaturaux. Adjani et Cluzet sont tous deux pathétiques, Niney se balade peinard au milieu du désastre, Vlach se démène pour mettre un peu de vie dans tout ça, et elle a bien du mérite.
Oh que voilà du cinéma médiocre et antipathique !