Stephen King à l'écran : "Dreamcatcher" de Lawrence Kasdan (2003)
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Dreamcatcher - L'attrape-rêves est une autre mauvaise adaptation d'un livre / pavé de Stephen King pourtant assez réussi, mais une fois de plus trop complexe pour devenir un film de moins de 2 heures 30 : on dira aujourd'hui qu'un format sériel aurait certainement permis de rendre plus justice à un livre aussi foisonnant en thèmes divers et variés. Le projet de Lawrence Kasdan, un réalisateur d'habitude solide, et plutôt bon directeur d'acteurs, était de toute façon condamné à l'échec dès le départ du fait d'un scénario déséquilibré, mal construit, essayant de garder le maximum des sujets du livre sans trouver exactement quelle histoire raconter dans le film.
Il y a d'abord le thème le plus "Kingien" de tous, celui d'une bande d'amis réunis dans la défense contre le harcèlement d'un enfant autiste, qui se verront récompensés par un pouvoir surnaturel, ce qui les amènera, une fois adultes, à être les seuls à pouvoir affronter une invasion "alien" menaçant la planète. Il y a ensuite toute la partie SF-horrifique, qui pourrait loucher vers un thriller gore de type Alien. A mi-course, il y a les préoccupations d'un King devant les dérives fascistes toujours possibles au sein de l'Armée US et des opérations spéciales. Et il y a un coche que Kasdan loupe complètement, celui qui donne pourtant son titre au film, celui des traditions spirituelles indiennes, qui élève la trivialité de la survival story vers une légère mystique, empreinte d'une jolie moralité.
A partir de tout ça, le film n'est qu'un gloubi-boulga raconté au pas de charge, qui laissera sur le côté quiconque n'a pas lu le livre et n'arrêtera pas de se demander qu'est-ce c'est que ce "film malade", frôlant l'absurdité ridicule. Comme l'interprétation est largement "à l'ouest", les acteurs ne comprenant pas non plus, très probablement, ce qui se passe, Dreamcatcher s'effondre lamentablement après une première demi-heure qui pouvait susciter des espoirs.
Restent de jolies scènes scènes bien gore qui nous garderons éveillés. Ce n'est vraiment pas beaucoup !