Ada Oda au Café de la Danse (Paris) le samedi 2 décembre
20h15 : les Belges de Ada Oda, qui nous confirment très vite – et non sans humour - ne pas être Italiens, ont eu une idée improbable : mêler un punk rock très "ligne claire" à de la pure variété italienne ! Il faut préciser que la chanteuse, Victoria Barracato, est la fille de Frédéric François, et a de ce fait des origines siciliennes : on dit ça, on ne dit rien. Le set commence par une sorte de round d'observation entre les jeunes musiciens et le public, qui ne sait pas trop quoi penser : Victoria rappe plus qu'elle ne chante, la langue italienne nous dépayse gentiment, et de temps en temps, d'excitantes excroissances électriques, des poussées d'énergie incontrôlable naissent au cœur des chansons. La tension monte, monte, jusqu'à l'interprétation fougueuse d'un nouveau titre, Vino Naturale, qui arrache tout sur son passage. A partir de là, le set bascule dans un gros, gros plaisir : le public est ravi, le groupe encore plus, d'autant que ce soir est leur dernier concert d'une série de septante-neuf, leur dernier concert de 2023. On va fêter ça par un déluge d'énergie et d'exubérance dans la seconde partie du set. Victoria monte sur les épaules du bassiste rayonnant, les deux guitaristes descendent jouer dans la fosse, les explosions punks se multiplient, et le guitariste soliste nous ravit à chaque titre par son inventivité et les sons qu'il tire de sa gratte. C’est frais, ça pétille mais ça fulmine quand ça culmine, et ça fait un bien fou : c'est Ada Oda, notre gros coup de cœur – finalement inattendu - de cette soirée.