"Retribution" de Nimrod Antal : Liam au volant, la mort au tournant !
Le problème de Retribution s'appelle Liam Neeson : la présence de cet ex-grand acteur qui s'est dévoyé au fil d'une succession de mauvais films alimentaires, qu'on a même du mal à qualifier de "série B" tant on est amoureux de la série B audacieuse, créative et indépendante. Pour avoir envie de voir Retribution, il faut réaliser qu'il s'agit d'un remake d'un film espagnol réputé, El Desconocido, qui raconte la séquestration "virtuelle" d'un banquier peu honorable par un inconnu à travers une bombe installée dans sa voiture. Un script anxiogène plus proche de Phone Game que d'un nième retour de Taken, qui correspond d'ailleurs mieux à l'âge actuel de Neeson, plus crédible en père de famille paniqué et victime d'un maître chanteur retors qu'en vengeur impitoyable.
Et, de fait, Retribution se regarde sans déplaisir, grâce aux une bonne gestion de la tension par un Nimród Antal qui fait correctement son job (mais sans génie, entendons nous bien !). Neeson n'a plus l'inspiration de ses jeunes années pour dégager l'émotion nécessaire, mais au moins il a l'air de faire des efforts.
Ce n'est guère que dans la toute dernière partie, quand la révélation de l'identité du coupable - d'ailleurs prévisible - et la résolution de la situation, logique mais quand même trop rapide pour convaincre réellement, déçoivent franchement que le film se désunit. Et nous laisse donc avec une impression mitigée, alors que nous avions plutôt apprécié ce qui précédait.
Il nous reste maintenant à vérifier le film original, qui a la réputation (usurpée ou justifiée ?) d'être moins gentil avec son personnage principal.