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Le journal de Pok
18 août 2023

Royel Otis au Supersonic (Paris) le jeudi 18 août

2023 08 17 Royel Otis Supersonic (4)

22h25 : après un sound check minutieux (« l'Australien est perfectionniste », nous murmure un ami qui chérit les aphorismes), Royel Otis, le jeune duo de Sydney – qui se présente en format quatuor sur scène -, attaquent leur set d'impressionnante façon avec un titre - que nous ne reconnaissons pas -, beaucoup plus rock que ce à quoi nous nous attendions. Et puis, non, en fait, rapidement, on retrouve l’indie pop des EPs : une musique introspective, parfois mélancolique, parfois plus gaie, s'appuyant sur des mélodies très séduisantes, avec un chant soigné.

A la différence de ce qui se passe souvent au Supersonic, le public ne s’est pas complètement renouvelé après la sortie de scène de The Initiativ : Royel Otis bénéficient visiblement d'une cote déjà élevée auprès du public (largement féminin) parisien ! Otis Pavlovic et Royel Maddell tiennent les deux guitares sur le devant de la scène, et sont soutenus par un claviériste volubile et un batteur discret mais puissant. Il faut aussi noter un point original : le visage de Royel est toujours dissimulé d’une manière ou d’une autre sur les photos du groupe, et, bien que placés juste devant lui, à un mètre de distance au plus, nous n’avons jamais pu le voir, ce visage, en permanence caché par ses cheveux blonds !

Sur des chansons comme les enchanteurs Motels et surtout Sofa King (« You’re so fucking Gorgeous! », quel refrain !) avec la voix assez féminine d’Otis, on est finalement assez proche de ce que font, de l’autre côté de la planète, Girl In Red : dans un Supersonic juvénile et en surchauffe, tout le monde chante en chœur ces morceaux… qui font visiblement partie du quotidien des fans (sur le côté de la scène, les musiciens de The Initiativ dansent avec une joie visible, et ont aussi l’air de bien connaitre les paroles des chansons). Et il semble que cet enthousiasme général, qui s’exprime bruyamment, même pendant les chansons, étonne même le groupe, qui déclarera cette soirée "exceptionnelle"… en dépit de la chaleur.

Les mini hymnes du groupe s’enchaînent, enchanteresses, avec les sommets évidents que sont Adored et surtout la joyeuse Going Kokomo (« Going Kokomo / Our life’s a beach, so, let’s let go / Don't stress yourself / Might even play this on the radio » - Going Kokomo / Notre vie est une plage, alors lâche-toi / Ne te stresse pas / On pourrait même passer ça à la radio), notre chanson préférée du groupe pour le moment. Et d’un seul coup, même si l’aspect « dream pop » de la musique brouille un peu les pistes, bon dieu, c’est ça : il y a du Jonathan Richman chez le juvénile Otis Pavlovic ! Si ce n’est pas une belle référence, ça !

Un set de 45 minutes que l'on aurait voulu bien plus long, mais il est vrai que les titres de Royel Otis ne faisant pas plus de 3 minutes, il est difficile pour un groupe aussi récent de tenir l'heure entière qui leur était allouée.

En tous cas, tout le monde a l’air ravi de sa soirée : alors, oui, il se passe de très belles choses à Paris au mois d’août !

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