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Le journal de Pok
19 janvier 2024

Trunks à la Maroquinerie (Paris) le mercredi 17 janvier

2024 01 17 Trunks Maroquinerie (3)

20h00 : Même si, évidemment avec les conditions météo – et la concurrence de Slowdive qui fait salle pleine en même temps à la Cigale –, la Maro ne sera pas remplie, il y a suffisamment de monde, et de spectateurs enthousiastes pour que la soirée se passe bien, dans une atmosphère aussi passionnée qu’amicale. Le « supergroupe rennais » Trunks a sorti l’année dernière un bel album, we dust, quelque part entre post-rock, rock progressif, noise et free jazz, qu’ils défendront donc pendant une heure ce soir, avec brio. Car la virtuosité musicale sur scène est impressionnante : même s’il ne s’agit pas de distribuer des prix, on est bluffé par la subtilité de la batterie de Régis Boulard et par la force des interventions au saxo de Daniel Paboeuf. Les deux guitaristes – chacun d’un côté de la scène - nous tricotent des combinaisons imparables, et, dans le fond, pas très éclairée, la magnifique musicienne qu’est Laetitia Shériff fascine totalement le public, à la basse et au chant.

Après une introduction qui permet au groupe de montrer qu’il sait impeccablement monter en intensité, l’heure impartie à Trunks va leur permettre de nous offrir un set extrêmement varié, avec des morceaux oscillant entre l’abstraction la plus audacieuse et l’esprit « rock rennais » quasiment classique, avec, toujours, ces sonorités jazz apportées par Paboeuf et ces passages expérimentaux passionnants. Le son est magnifique, la complicité entre les musiciens et leur plaisir de jouer ensemble éclabousse toute la Maro, pendant ce voyage sonore impeccable.

S’il fallait regretter quelque chose, ce serait que Laetitia soit un peu en retrait, en dépit de ses plaisanteries, comme si elle manquait d’assurance en dépit de son charisme, et que le set ne se soit pas terminé par un retour à l’intensité du début, ce qui nous aurait bien ravis ! Mais là, c’est finalement notre ADN de rockers un peu bornés qui s’exprime, espérant toujours un paroxysme pour bien terminer un set !

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