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Le journal de Pok
29 mars 2016

Séance de rattrapage : "Ricki and The Flash" de Jonathan Demme

Ricki afficheJonathan Demme qui réalise + Diablo Cody au scénario + Meryl Streep qui chante + du rock'n'roll = … ? Et si l'on ajoute le vénérable Rick Rosas, pilier de Crazy Horse (décédé, dans l'indifférence générale peu après…) ? Et aussi Rick Springfield ? Et une chanson admirable de Tom Petty ("American Girl") en ouverture, plus une autre, roborative, de Springsteen en conclusion, pour le moment guimauve / feelgood incontournable ? Et une fille dépressive qui dort dans un T-Shirt de l'un des meilleurs albums punks US, "Los Angeles" de X ? … ? Alors, toujours rien ? Eh bien non : encéphalogramme plat ! Ni vraiment rock'n'roll malgré la place considérable que prennent les chansons, ni cinéma non plus : malgré le talent exceptionnel de Streep et de Kline - qu'on a plaisir à revoir -, le cast a tendance à cabotiner comme dans un soap des années 70, le scénario tient sur un médiator ébréché, les chansons de Ricky sont surtout d'une affreuse banalité… mais tout le monde dansera, à la fin - sauf quelques bourgeois coincés, refroidis par cette drôle de famille où l'une des mères est black et l'autre rockeuse (c'est là le "message politique" du film : c'est mal d'être coincé !). Les conflits laborieusement ébauchés auront disparu à la moitié du film comme les notes d'une chanson dans le vent, au point où l'on se demandera pourquoi avoir même pris la peine de les inventer. Le vide abyssal de "Ricki and The Flash" nous laisse incrédules : avons-nous même assisté à un… film ?

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