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Le journal de Pok
2 juin 2018

The Legendary Tigerman au Café de la Danse (Paris) le lundi 28 mai

2018 05 28 The Legendary Tigerman Café de la Danse (22)21 h : Configuration groupe pour le projet de Paulo Furtado – ce qui est semble-t-il le cas depuis quelques années déjà -, et c'est évidemment très bien comme ça ! Paulo à la guitare et au chant, un peu caché derrière un volumineux double micro juste à ma droite, plus un trio basse - batterie - saxo qui va jouer serré et pugnace tout au long de la soirée. Paulo a un look un peu décati, vu que l'approche de la cinquantaine ne lui a pas fait plus de bien qu'à nous, et la moustache façon balais-brosse qu'il arbore désormais ne cadre pas très bien avec son habituelle arrogance de rocker bête de sexe et briseur de cœurs... Derrière The Legendary Tigerman, un grand écran sur lequel passent de petits films à l'esthétique Super 8 (façon clips artisanaux) célébrant les aventures d'un Paulo définitivement plus jeune. Et pourquoi pas ?

Le set commence bien avec The Saddest Girl on Earth, l'un des très bons titres de "Misfit", le nouvel album un peu irrégulier de Paulo. Son impeccable, approche rentre-dedans du groupe, enthousiasme général du public, tout va bien, même si l’on se rend vite compte que la voix de Paulo n'est pas particulièrement marquante. Avec ses célèbres lunettes et son style vestimentaire 50's, Paulo perpétue la légende de l'homme-tigre, entre Nashville et tous les garages du monde où se célèbre le culte du rock et du blues des origines. Paulo nous parle en français et en anglais, mais vu de près, on ne peut pas dire que l'homme irradie la sympathie et l'amour de son public, pourtant plus que bienveillant !

& Then Came The Pain, premier extrait de l'excellent album de duos "Femina" (datant déjà de 2009  !) permet à Paulo de nous prouver qu'il a toujours des contacts avec de belles femmes puisque Phoebe Killdeer (ex-Nouvelle Vague, pour ceux qui l’ignoreraient) fait son apparition sur scène pour recréer le duo original. Sexy et sympathique. Plus tard, Lisa Kekaula des Bellrays interprétera de sa belle voix soul The Saddest Thing To Say, mais en mode virtuel, le groupe accompagnant cette fois une vidéo de la puissante chanteuse ! Et enfin, nous aurons droit à l'apparition de la cultissime Maria de Medeiros, toujours aussi mignonne, pour une version malheureusement pas très bonne de l'increvable These Boots Are Made for Walkin'. Voilà donc pour "Femina"...

2018 05 28 The Legendary Tigerman Café de la Danse (81)Les hauts - tel le jouissif et très garage "proto-Kills" (et hommage au film "Rumble Fish" de Coppola) Motorcycle Boy - et les bas - le poussif Holy Muse - rythment un set certes nerveux mais indiscutablement un peu creux. Et qui peine décoller. Et on entre déjà au bout d'une quarantaine de minutes dans la dernière ligne droite, avec des morceaux plus "funs" (Dance Craze...) et très, voire trop étirés, faisant la part belle à des duels fumants entre la guitare de Paulo et le saxo. Plutôt excitant a priori mais un peu lourd à la longue... même si heureusement le public (des premiers rangs) est maintenant à donf et contribue au spectacle. Paulo se vautre au milieu d'un solo et d'une pose acrobatique, et de près, je vois que ça ne contribue pas à sa bonne humeur... Il demande que l'on allume les lumières de la salle pour pouvoir exhorter les gens des gradins à venir danser dans la fosse : peine perdue ! Au bout d'une heure le set est bouclé et le rappel ne met pas le feu comme il le devrait. Devant l'insistance du public frustré, Paulo reviendra en quasi solo - accompagné en fait de son saxophoniste - nous interpréter A Girl Called Home, une "Misfit ballad" peu inspirée. Et c'est fini.

Petite déception donc que ce concert peu consistant, parcourant en mode pilotage automatique les codes éternels d'une musique qui a besoin de plus de folie et d'enthousiasme pour renaître. Soit Paulo n'est pas assez tranchant (comme le sont The Kills, justement), soit il n'est pas assez festif (comme savent l'être nombre de groupes de garage), mais ce concert n'a jamais créé l'évènement ni dans nos jambes ni dans nos cœurs.

« Stone cold coolness / Under darkened skies / Clock keeps ticking / It’s time for a gang fight / Small town boredom / No way to leave / Fight like a rumble fish / It’s time to kill / Danger! Danger! / She said / The Motorcycle Boy reigns »

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