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Le journal de Pok
12 mars 2018

Django Django le samedi 10 mars à la Cigale

2018 03 10 Django Django Cigale (42)21h00 : Vincent, Jim, Tommy et Dave entament leur concert par un court morceau étrange, un peu psalmodié, que personnellement je ne replace sur aucun de leurs trois albums… mais c’est peut-être ma mémoire qui flanche. Une introduction décalée par rapport à un set qui va être, on va le réaliser très vite, totalement construit pour le plaisir immédiat du public : l’impeccable Marble Skies est joué tout de suite, et pose les bases de l’heure et demi qui va suivre, un enchaînement des titres les plus pop de Django Django, principalementtirés du premier et du troisième albums. Le groupe n’a visiblement plus la tête à l’expérimentation, et n’alternera pas ce soir chansons faciles et électro avant-gardiste.

Les musiciens sont vêtus de blanc et de couleur claire, permettant aux jeux de lumières de jouer avec leurs silhouettes de manière spectaculaire, et le fond de la scène est illuminé en permanence de projections vidéo créant de beaux effets visuels. Malgré l’absence d’amplification sur la scène, tous les instruments passant sur la sono, le son est bon, même si les harmonies vocales “façon Beach Boys” qui caractérisent les meilleurs morceaux du groupe ne seront pas toujours autant mises en valeur qu’elles le méritent. Mais le plus frappant pour moi, oserais-je même parler de déception, c’est la simplification de la texture musicale par rapport aux albums : beaucoup moins de claviers, un son finalement assez traditionnel, on ne peut pas dire que Django Django essaie même de transmette en live l’ambition des meilleurs passages de ses albums.

Surface to Air, chanté par Vincent qui reconnaît avec humour que l’absence de la voix de Self Esteem n’aide pas la chanson, sera une vraie frustration, et je commence à trouver assez irritants les petits cris (gloussements) que pousse Vincent chaque fois qu’il en a l’occasion. Le public de la Cigale, très investi, n’est clairement pas de mon avis, et les titres extraits du premier album, plus baroques, fonctionnent parfaitement comme “crowd pleasers” : Vincent fait rallumer la salle de temps en temps et une forêt de bras se dresse, dans la fosse comme au balcon.

2018 03 10 Django Django Cigale (66)Heureusement arrive le tour de Sundials, la chanson la plus “Beach Boys” de “Marble Skies”, moment superbe qui me plonge néanmoins dans un abime de réflexion : je réalise qu’il y a désormais chez Django Django une ambition “pop classique” qui m’évoque le XTC de la grande époque. Oui, c’est ça, Sundials pourrait être une chanson de Colin Moulding, et, croyez-moi, c’est un sacré compliment dans ma bouche !

Mais l’heure avance, et la setlist se concentre maintenant sur les hits du premier album, à l’efficacité indiscutable : WOR, Life’s a Beach ou Skies over Cairo dispensent la joie dans le public, et nous reviennent facilement en mémoire, six ans – déjà - après l’apparition bruyante et remarquée du groupe.

Un rappel généreux de trois titres, avec le magnifique Champagne – peut-être la chanson la plus réussie de “Marble Skies” – en sandwich entre Storm et l’inévitable Silver Rays en conclusion, qui confirme que Django Django a atteint son objectif : se positionner sur scène comme un groupe de Rock populaire – finalement assez proche d’un Two Door Cinema Club par exemple – et non plus comme un projet musicalement ambitieux (comme c’était le cas à l’époque de Born Under Saturn…).

Quelque part, je trouve ça un peu dommage, même si ce n’est pas très étonnant dans le panorama sinistré du Rock anglais actuel. Bref, je sors de la Cigale en restant vaguement sur ma faim, mais soyons honnête, je fais partie d’une minorité…

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