"Malpensa" des Nits : vacuité abyssale !
J'aime les Nits depuis si longtemps que chacun de leurs albums, les meilleurs comme les moins bons, ont illustré des moments importants de ma vie, m'ont accompagné au fil de mes aventures dont ils sont devenus, mine de rien, la bande sonore la plus fiable. Le drame, c'est que "Malpensa" ne pourra jamais prétendre à représenter quoi que ce soit de ma vie, ni même celle de quiconque, à mon avis, tant il est d'une vacuité abyssale ! Tout simplement l'"oeuvre" la plus insipide de la longue carrière des Hollandais naguère géniaux (il suffit de repenser aux sonorités beatlesiennes merveilleuses de "Strawberry Woods" en 2009, disque qui succédait il est vrai au très médiocre "Doing The Dishes"...), "Malpensa" souffre d'une absence totale de mélodies et d'émotion, la virtuosité habituelle du trio et les idées de production ne compensant jamais l'infime faiblesse de chansons qui n'en sont plus, mais semblent destinées à remplir un album de sonorités originales agencées sans finalité précise, et qui plus est, sont régulièrement assez rebutantes. Le temps est-il venu de raccrocher les instruments ? Ou peut-être simplement d'abattre les murs autour du trio du groupe et de réincorporer d'autres musiciens, d'autres idées, une autre énergie, chose qui avait si bien fonctionné à l'époque de "Alankomaat".