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Le journal de Pok
17 mars 2012

The Jon Spencer Blues Explosion à la Joy Eslava (Madrid) le Vendredi 16 Mars

2012_03_JSBX_Joy_Eslava_018« Il y a aussi des soirées qui ne fonctionnent pas, alors que tout semblait prometteur : tenez, ce soir, par exemple... Jon Spencer repassait par Madrid, un peu plus d'un an après sa prestation cinglante avec Heavy Trash, cette fois avec son "vrai" groupe, The Blues Explosion... Et la salle était la meilleure de Madrid, la Joy Eslava au son impeccable. Pourtant, résultat : à 22h45, Juan Carlos et moi ressortions Calle Arenal fort déçus de s'être presque ennuyés durant 1h30, malgré nos oreilles qui saignaient encore d'avoir été soumises au traitement "alternative / punk blues" du JSBX à pas plus de deux mètres des amplis de Judah Bauer ! Non, rien n'avait vraiment fonctionné ce soir : pour la première fois, le son était mauvais à la Joy Eslava, tout simplement parce Jon avait décidé de poser ses amplis le plus près possible du bord de la scène, réduisant de manière ridicule l'espace dans lequel le trio allait jouer, et condamnant surtout les premiers rangs à ne pas pouvoir entendre quoi que ce soit de la sono ! Pour Juan Carlos et moi, placés "imprudemment" devant Judah, le guitariste rythmique, cela a signifié que nous n'avons entendu pendant 90 minutes (65 minutes de set, suivi d'un rappel qui m'a paru interminable) que la guitare du dit Judah, jusqu'au mal de tête et à l'écœurement. Nous avons regardé un Jon Spencer s'échauffant peu à peu et se déchaînant face à un public extatique sans entendre sa voix ni sa guitare sursaturée à la sonorité curieusement déformée. Et je ne parle pas de son appareil à ondes Martenot (ou plutôt, pour être exact, de son thérémine puisqu’il n’y a pas de clavier sur l’appareil) avec lequel il devait déchaîner la foudre 2012_03_JSBX_Joy_Eslava_045sur des finales bruitistes... Quelle tristesse ! Le résultat est que nous avons dodeliné mollement de la tête sur des morceaux qui nous ont paru tous semblables, avec quelques accélérations bienvenues, et quelques longs délires bluesy (logique !) divertissants. Pendant ce temps, le public, constitué en grande partie de mâles trentenaires à l'apparence mi-dangereuse mi-hallucinée, délirait largement, sans que nous puissions comprendre si c'était réellement le concert qui les mettait dans cet état de transe, où simplement le bonheur de voir leur idole Jon Spencer : les moments de bousculade générale - si rares à Madrid - ont certes été amusants, mais nous avons eu du mal à nous y joindre, tant nous étions tétanisés par l'ennui. Sur scène, Jon, pantalon de cuir noir et air fatigué (les années passent...) se croyait sans doute à Paris parce qu'il essayait de parler français, et répétait inlassablement les mêmes poses "rock" qui paraissaient un peu vides, "sans le son". J'ai regretté plusieurs fois le blues autrement plus hanté de Jeffrey Lee Pierce, du coup je me suis senti encore un peu plus triste.

Bref, cela a été une soirée ratée pour moi, et pour Juan Carlos, même si pas mal de gens autour de nous ont semblé s'amuser. Ah oui, il y a eu aussi une première partie, un duo ridicule qui voulait imiter les White Stripes (lui à la guitare, elle à la batterie), et nous a infligé 20 minutes de riffs inutiles (hard, punk, etc. etc.) et de batterie plate (l'école Moe Tucker, sans la magie), sans mélodie, sans voix, sans idée. Je ne sais pas leur nom, et la vérité est que je m'en fiche complètement ! »

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