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Le journal de Pok
13 mars 2012

Séance de rattrapage : "The Tree of Life" de Terrence Malick

The_Tree_Of_LifeA force qu'on lui répète qu'il est un génie, il était inévitable que Terrence Malick finisse par le croire, et par basculer du mauvais côté de l'inspiration, lorsque l'obstination artisitique se mut en arrogance. On entre dans "the Tree of Life" avec un sentiment de profond et rare émerveillement : la subtilité avec laquelle la mise en scène, aérienne, "spirituelle", effleure les êtres et fait naître des sensations et des sentiments qui trouvent un écho profond en nous, évoque d'emblée un cinéma des sommets, dégagé des contingences commerciales ou même de la reconnaissance artistique. C'est alors que Malick, sans craindre le ridicule, fait une pause et nous offre un voyage cosmique - kubrickien ? - qui nous laisse éblouis (tant de beauté) et un peu sceptiques (il est clair que pour un Américain, il ne peut avoir de transcendance qu'à travers le concept de Dieu...). Le "problème" de "The Tree of life" devient alors criant : Malick est tellement fier de ses idées, de ce petit "système" qu'il a développé pour relier l'infiniment petit (quelques années déterminantes d'une enfance américaine) et l'infiniment grand ("Dieu", donc) qu'il rabache, rabache, et que son film se met à faire littéralement du surplace, de plus en plus lourdement : au final, la grâce précieuse de la première partie est peu à peu remplacée par de l'ennui poli et distingué. Le génie Malick est en train d'oublier ce que c'est que de faire du cinéma.

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