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Le journal de Pok
18 juillet 2023

"Ted Lasso - Saison 3" de B. Hunt, J. Kelly et B. Lawrence : nos adieux à des personnages que nous avons appris à aimer…

Ted Lasso S3 affiche

Pour la troisième et ultime saison de Ted LassoBrendan Hunt, Joe Kelly, Bill Lawrence, Jason Sudeikis et leur équipe de scénaristes poursuivent au long des 11 nouveaux épisodes dans la même voie : force est de constater une réduction des effets comiques et une augmentation des péripéties sentimentales des différents protagonistes, avec une recherche systématique d’affects positifs qui récompensent un téléspectateur désormais attaché aux personnages de la série. Mais est-ce forcément un mal, finalement ? Ce n’est pas si sûr : une fois qu’on a fait son deuil de la vivacité initiale de Ted Lasso, on peut aisément se laisser embarquer dans les méandres d’un récit qui multiplie certes les retournements de situation, mais prend aussi le temps de les exploiter, les épisodes ayant plus ou moins doublé en longueur par rapport aux deux premières saisons.

Nous suivons cette fois le retour du Richmond FC en première division du championnat anglais : d’abord boosté par le talent d’un joueur-star acheté à prix d’or, l’équipe sombre peu à peu dans le bas du tableau, jusqu’à ce que Lasso, au cours d’une nuit homérique et sous stupéfiants à Amsterdam, retrouve les principes du « football total » qui avait si bien réussit aux Néerlandais dans les années 70. En parallèle, nous accompagnerons la nouvelle carrière de Nate (Nick Mohammed, toujours très touchant) à West Ham et la tentative de Keeley (Juno Temple, à l’enthousiasme contagieux) de monter sa propre entreprise de relations publiques.

Il y a certes peu de grands moments dans cette troisième livraison d’épisodes (même si l’épisode 6 à Amsterdam est réellement brillant), mais on a en revanche le sentiment d’être devant une série qui a trouvé son style et l’exploite avec une indiscutable efficacité. On pourra tiquer sur le parcours en montagnes russes de l’équipe de Richmond FC, pas toujours très logique, et sur la résolution parfois trop facile de certains conflits (la disparition soudaine de Jack, par exemple, et la conclusion de son histoire avec Keeley est littéralement bâclée). Enfin, et c’est depuis la seconde saison le problème numéro 1 de la série, tout ce qui tourne autour des problèmes personnels de Lasso lui-même s’avère assez ennuyeux.

Il est indéniable pourtant que Ted Lasso continue à bien fonctionner, grâce à la richesse de ses personnages, tous plus complexes et paradoxaux qu’ils ne le paraissent initialement. Chaque fan aura bien entendu ses chouchous, mais quant à nous, nous avons adoré la relation devenue amicale entre l’hilarant Roy et Jamie (Brett Goldstein et Phil Dunster, tous deux drôles et crédibles à la fois…). On peut également apprécier les piques politiques anti-Brexit et anti-conservatisme raciste britannique, ainsi que la position claire de la série sur l’homosexualité… deux sujets qui rebuteront évidemment les sympathisants des idées d’extrême droite !

Les derniers épisodes remettent le football au centre du récit et c’est tant mieux, la série réussissant à évoquer assez superbement la passion et l’enthousiasme des fans, ainsi que l’excitation des matches. La conclusion offre enfin son lot de satisfaction au téléspectateur, finalement plus désolé qu’il l’aurait imaginé de quitter définitivement ses héros.

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