Séance de rattrapage - "Second Tour" d'Albert Dupontel : encore un film "100% Dupontel" !
Chaque fois que je vois un film de Dupontel, je me pose la même question : mais qu'est-ce qui, mon dieu, fait que ce type soit aussi populaire ? Car, honnêtement, je ne vois jamais grand-chose de réellement intéressant dans ses films : des scénarios cousus de fil blanc, une mise en scène racoleuse et régulièrement maladroite, des interprètes souvent en roue libre, qui jouent comme si on en était encore aux films d'Audiard dans les années 60 (mais c'est vrai que je ne supporte pas non plus le cinéma d'Audiard...). Bref, on est très loin de ce que, personnellement, j'attends / j'aime (ou du moins j'ai appris à aimer) dans le Cinéma.
Bon, Second tour n'a pas été particulièrement un succès, en dépit de son approche beauf / complotiste dont on imagine qu'une partie non négligeable des Français est friande (peut-être la partie qui ne va pas au cinéma, ce qui expliquerait ce semi-échec...). Mais Second tour reste un film "100% Dupontel", avec ce grand n'importe quoi qui règne dans l'histoire qu'il raconte, avec ces personnages qui sont avant tout des clichés destinés à faire rire le spectateur (il faut d'ailleurs reconnaître que, cette fois, Nicolas Marié est plutôt bon), et avec cette laideur uniforme de l'image.
J'ai vu des cinéphiles bien plus intelligents que moi argumenter que, au moins, Dupontel fait des films avec son cœur, avec ses convictions. C'est a priori indiscutable, mais ça n'empêche pas qu'avec un minimum de talent, ça passerait mieux.