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Le journal de Pok
20 décembre 2022

Ride à l'Elysée Montmartre (Paris) le dimanche 18 décembre

2022 12 18 Ride Elysée Montmartre (6)

20h45 : avec Ride, et surtout Mark Gardener, on a droit au contraire à des sourires et une constante démonstration de sympathie (en français la plupart du temps, en plus) : comme quoi on peut jouer du shoegaze et ne pas être autiste ! 

Ce soir, Ride jouent donc Nowhere , l’un des albums fondateurs du genre (le shoegaze, donc…) dans l'ordre et dans son intégralité, avec un peu de retard sur les 30 ans d’anniversaire, pandémie oblige. Malgré les excellents souvenirs qu'on garde des débuts du groupe d'Oxford, il faut bien avouer que, au risque de fâcher les fans, nous ne sommes pas vraiment attachés à Nowhere, que nous avons toujours trouvé un peu trop… uniforme, justement. Mais ce risque (d’uniformité) va être superbement conjuré ce soir, grâce à l'excellence de l'interprétation et du son, faisant ressortir des subtilités de titres que les années nous avaient fait oublier. Mark Gardener et Andy Bell jouent toujours aussi magnifiquement bien de leurs guitares, et on jurerait même qu'ils ont progressé vocalement (la faiblesse du groupe à ses débuts…). Lawrence Colbert, à la batterie, impressionne aussi beaucoup, avec une frappe littéralement tellurique, dont on s’étonne qu’elle ne nous ait plus marqués au début des années 90. Si l’on peut déplorer des lumières un peu chiches, la splendeur et la force du son rattrapent largement le manque de spectacle sur scène (Andy et Mark ne sont pas deux musiciens particulièrement passionnants à regarder !).

2022 12 18 Ride Elysée Montmartre (10)

La plupart des titres sont transpercés par des stridences de guitare à l'effet garanti, et le public, profondément amoureux de cette musique, porte constamment Ride à l'excellence. Mark nous raconte en riant que, 30 ans plus tôt, ici à Paris, Guy Chadwick leur avait demandé de ne pas jouer avant son House of Love, parce qu'ils étaient trop bons ! Il se moquera gentiment ensuite d'Andy Bell qui confond l'Elysée Montmartre avec le Trianon où ils ont joué la dernière fois : la bonne ambiance, quoi...

Reste qu'une fois terminée l'heure consacrée à Nowhere, dans lequel est venu s’incruster le single Unfamiliar, et qui se referme sur une belle version très bruyante du titre éponyme, les 35 minutes qui suivent s'avèreront finalement plus plaisantes : avec trois titres de Going Blank Again - qu'ils nous promettent de revenir jouer dans son intégralité à son tour très bientôt - et trois chansons plus récentes, typiques d’un groupe qui a évolué vers un rock plus direct, plus mélodique, cet addendum à la soirée montre Ride sous son meilleur jour, celui de la maturité décomplexée. Avec toujours, bien entendu, ces guitares abrasives ou enflammées qu'on adore.

S'il régnait dans la salle une atmosphère de nostalgie qui n'est pas ce que nous apprécions le plus dans un concert, nous avons eu le plaisir de voir parmi les quadras et quinquagénaires pas mal de jeunes gens ravis d'être là pour cette messe shoegaze. Et pour ce dernier concert avant Noël.

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