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Le journal de Pok
17 décembre 2019

"Jack Ryan - Saison 2" de Carlton Cruse et Graham Roland : quand la CIA remet un peu d'ordre au Venezuela !

Jack Ryan S2 poster

Amoureux de l’Amérique du Sud et révolté par l’effondrement économique illogique du Venezuela, vous avez rêvé d’aller casser la figure à Maduro (puisque Chavez n’était plus disponible !) ? Eh bien, réjouissez-vous, et ne manquez pas la seconde saison de "Jack Ryan", car le prétendu analyste à la CIA le fait pour vous : avec seulement 3 ou 4 hommes débarqués d’un hélicoptère posé sur le toit du Palais Présidentiel, voici donc notre ami américain qui met des baffes au président du Venezuela. Gageons que Mélenchon en aura avalé son chapeau, et surtout que Trump, toujours un peu perdu quand il s’agit de distinguer la réalité de la fiction, a téléphoné chez Amazon pour demander les coordonnées de cet espion sévèrement burné, qui en remontrerait même à l’autre Jack (… Bauer, vous vous souvenez ?). Bon, blague à part, pour se divertir devant cette série « inspirée » des chefs d’œuvres impérissables de Tom Clancy, il faut avoir une bonne dose d’humour, tant l’accumulation d’invraisemblances tient du geste artistique radical…

Comme dans la première saison, Jack Ryan (moyennement interprété par un John Krazinski jamais tout-à-fait crédible) trimbale sa suffisance nord-américaine à travers de nouveaux pays « à civiliser » : après la France, la Syrie et la Turquie, voici donc le Venezuela et l’Angleterre. Champion incontesté du jugement moral à l’emporte-pièce, il est aussi le roi de l’insubordination et du grand n’importe quoi, mais s’en sort toujours à son avantage, promouvant ainsi une vision géopolitique et une conception de la diplomatie et de l’espionnage qui doivent faire hurler de rire ce bon vieux John Le Carré. Il est en outre intéressant de noter que, jalousie trumpienne anti-allemande oblige, le grand vilain méchant est ici un blond, cruel et sadique ex-espion germanique, réactivant les vieux fantasmes anti-nazis d’antan…

Que vous vouliez lutter contre un super-terroriste comme dans la première saison, ou garantir des élections démocratiques dans une dictature, appelez la CIA à la rescousse : tel est in fine le message de cette série édifiante, qui, dès cette seconde saison clairement inférieure à la première, n’a plus guère pour elle que l’abondance des moyens – financiers et militaires – mis à sa disposition, garantissant des scènes spectaculaires réussies, et ainsi qu’un sympathique dépaysement assuré par le respect (inhabituel dans les films hollywoodiens, mais de plus en plus systématiques dans la Série TV) des langues locales.

C’est quand même peu.

 

 

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