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Le journal de Pok
30 mai 2017

"Pirates des Caraïbes : la Vengeance de Salazar" de Joachim Rønning et Espen Sandberg : le naufrage du merveilleux...

La vengeance de salazar affiche"La Vengeance de Salazar" avait commencé depuis moins de dix minutes, et alors que je sombrais dans la consternation la plus profonde devant les mimiques insupportables de Johnny Depp (nous nous sommes tant aimés, Johnny...) grimpé sur une banque tirée par des chevaux, j'ai eu un flash (-back ?) : Gérard Philippe galopant sur les toits dans "Fanfan la Tulipe", une image emblématique de mon enfance (et un film que je ne reverrai certainement pas pour ne pas gâcher l'enchantement qu'il avait créé à l'époque...). Et j'ai passé le reste du "film" de la douloureuse "franchise" Disney qu'est "Pirates des Caraïbes" à me demander ce qui avait pu aussi mal tourner dans le cinéma populaire... Pourquoi la légèreté bondissante d'un Errol Flynn (pour citer des choses plus honorables qu'un film de Christian-Jaque) ou la pétulance sexy d'un Burt Lancaster en corsaire charmeur avaient ainsi été abandonnées au profit de ricanements pénibles, de caricatures laides, de clins d’œil au cinquième degré, aussi dégradants pour les spectateurs que pour les scénaristes qui les ont imaginés ? (Pensez seulement à la grotesque apparition d'un McCa succédant à l'ami Keiff et venant chercher sa part de ridicule) Pourquoi donc y a-t-il désormais aussi peu de CINEMA dans ces recopiages systématiques de situations vues cent fois auparavant, et pourquoi autant d'effets numériques pour déréaliser et ôter toute magie à des scènes qui devraient faire pleurer de bonheur le petit garçon qui est encore en nous ? Car enfin, qu'y a-t-il "normalement" de plus beau, de plus excitant, de plus terrassant qu'un combat maritime suivi par un abordage en règle ? Pourquoi l'abominable maison Disney continue-t-elle ainsi à piétiner, non, à réduire en poussière tout ce que l'imaginaire enfantin a de merveilleux ? Et surtout, surtout, pourquoi continuons-nous, envers et contre toute logique, à aller dans les salles de cinéma pour voir des acteurs jadis talentueux (Bardem, Rush, des pointures, quand même...) cachetonner honteusement, et des tâcherons comme le duo Ronning-Sandberg vouer aux gémonies tout ce que des décennies de cinéma hollywoodien d'aventure nous a enseigné en matière de mise en scène, de montage, de narration ?

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