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Le journal de Pok
26 avril 2017

Temples à l'Elysée Montmartre le lundi 24 avril

2017 04 24 Temples Elysée Montmartre (4)21h, les quatre Londoniens de Temples attaquent All Join In, et comme prévu, les lumières sont dans leurs dos, ce qui fait que le visage de James Bagshaw est indiscernable, frustrant sans doute les cohortes de groupies venues se prosterner aux pieds du nouveau Marc Bolan (la touffe frisée, le format mini et la veste à paillettes, tout y est). Par contre le son est impressionnant, très fort, avec la guitare de Bagshaw, dont l'ampli est juste en face de moi, qui arrache bien comme on aime : rock'n'roll ! La voix haut perchée du chanteur est parfois un peu en retrait (la tare habituelle quand on est placé devant au centre à l’Elysée Montmartre), mais pas au point que cela en soit gênant, donc nous sommes bien partis pour une belle soirée.

A gauche de Bagshaw, Tom Walmsley est le bassiste - très féminin, le bougre - de Temples, il est visiblement chargé de la communication avec le public, alors que Bagshaw est lui très réservé et peu souriant. A sa droite, Adam Smith, à la guitare et aux claviers, a adopté quant à lui un look "Slade 71" du meilleur effet. La setlist alterne de manière prévisible les joyaux pop de "Volcano" et les morceaux plus rock de "Sun Structures", mais dans les deux cas avec cette guitare saturée et agressive qui propulse les chansons dans une autre dimension, loin de l'aspect un peu rétro et appliqué qu'on peut critiquer chez Temples. Certainty, avec son riff irrésistible à l'orgue est un premier moment formidable : il est vrai que, à l'image des groupes 70's qui les inspirent, Temples interprètent sur scène leurs chansons avec une énergie qui les transforme radicalement.

2017 04 24 Temples Elysée Montmartre (49)Peu à peu, les lumières agressives laissent place à quelques ambiances lumineuses plus modérées, ce qui autorisera quand même quelques photos correctes, donc tout va bien dans le meilleur des mondes ! Keep In The Dark était mon morceau favori de "Sun Structures", et l’interprétation percutante qui nous en est offerte ce soir me rappelle pourquoi. Par contre, le miraculeux Mystery of Pop, avec sa ritournelle très "Stranglers", perd un peu de sa magie, ainsi musclé par des riffs de guitare. L'avant-dernier morceau du set, Mesmerise, permet enfin au groupe se s'aventurer franchement dans des expériences bruitistes du plus bel effet : on n’est pas loin du nirvana, il ne manque sans doute que la petite étincelle de folie qui permettrait à Temples de passer du stade de très bon groupe à celui de groupe vraiment important. Le set principal se termine par une version un peu frustrante, trop courte et manquant d’ampleur, du magnifique Strange Or Be Forgotten.

On n’attendra pas longtemps le rappel, qui débutera par une nouvelle exploration sonique impressionnante, mais qui restera là encore juste en deçà du miracle, et se conclura avec le crowd pleaser incontournable qu’est Shelter Song. Les remerciements finaux de Bagshaw devant l’enthousiasme du public parisien (largement féminin, quand même) sonnent justes, comme si le jeune homme baissait enfin la garde après avoir gardé tout son self control pendant une heure et demi.

Je me rappelle alors de ce que disait l’ami Robert en début de soirée sur le fait que Temples étaient ennuyeux sur scène parce que leur leader restait renfermé dans son trip Marc Bolan : c’est très certainement exagéré, car le concert de ce soir était au contraire passionnant, mais il est certain qu’un peu de générosité aiderait le groupe à passer au niveau supérieur. Armés qu’ils sont d’un album aussi brillant que "Volcano", ça devrait quand même être possible !

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