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Le journal de Pok
17 mars 2017

Le futur du Cinéma est Asie : "My Sassy Girl" de Kwak Jae-Young (2001)

My_Sassy_Girl_PosterLe goût pour le comique d'Extrême-Orient est vraiment ce que les anglophones qualifient de "acquired taste" (pas quelque chose de "naturel" pour l'Occidental moyen comme moi...). Bien que nourri au cinéma de Hong-Kong, Chine, Japon ou Corée depuis 25 ans environ, j'avoue avoir toujours beaucoup de mal quand on veut me faire rire avec une fille ivre qui vomit sur la perruque d'un type dans le métro, ou bien avec un jeune homme qui découvre que sa conquête d'un soir utilise un urinoir à côté de lui au restaurant. Bref, les tentatives comiques de "My Sassy Girl" m'ont laissé de marbre, voire légèrement consterné... sans même parler de l'air ahuri assez systématiquement arboré par un Cha Tae-Hyun peinant à nous faire comprendre le pourquoi de sa résilience masochiste. Si "My Sassy Girl" fait quand même le taff, c'est avant tout grâce au charme fou de Jun Ji-Hyun, qui fait, elle au contraire, passer comme une lettre à la poste les petites cruautés absurdes d'une jeune fille blessée par la vie. Mais, si le film est beaucoup trop long et teste notre patience, si le travail de Kwak Jae-Young à la mise en scène est parfois maladroit (... mais aussi inspiré à d'autres moments), c'est quand "My Sassy Girl" abandonne la romcom ado gentillette pour prendre un virage mélodramatique à la limite du fantastique, dans sa dernière partie, qu'il nous passionne : le savoir-faire coréen en matière de mélange des genres reste inégalé, et nous sortons de "My Sassy Girl" charmés par son originalité et son culot, et prêts à lui pardonner ses grossièretés et son sucre.

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