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Le journal de Pok
9 avril 2015

"Peaky Blinders - saison 1" de Steven Knight : une saison, et ça suffira, merci bien !

Peaky-Blinders-1 JaquetteDans le rayon "une saison, et ça suffira, merci bien !", voici "Peaky Blinders" grand petit moment de pusillanimité télévisuelle : réalisée par des Anglais qui ont très envie de paraître américains, écrite par des scénaristes qui ne veulent surtout pas se risquer à une idée nouvelle, interprétée par des acteurs qui se cantonnent frileusement dans les stéréotypes du genre, mise en scène avec un souci d'esthétisme anesthésiant, "Peaky Blinders" est une sorte d'ectoplasme de "Boardwalk Empire", un rêve de "Gangs of New York", mais alors sans violence ni brutalité, avec des sentiments feutrés derrière les regards bleus acier, et derrière une jolie couche de crasse bien décorative. Si l'on arrive à oublier un instant les personnages mal caractérisés, manquant en général de crédibilité - voir le ridicule modernisme de la jeune policière infiltrée, qui semble évoluer dans une autre série -, si l'on peut ne pas éclater de rire devant nombre de péripéties grotesques - l'affrontement final qui se réduit à un duel ridicule pourrait servir de symbole de la déroute scénaristique générale -, si l'on n'est pas tombé en catalepsie au fil d'épisodes plus mornes les uns que les autres, alors on aura envie de hurler de rage devant l'épouvantable idée d'utiliser du Nick Cave pour essayer de rajouter un peu de rage dans ce tiède brouet, pour ne finir qu'avec une dose supplémentaire d'anachronisme.

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