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Le journal de Pok
19 juillet 2022

Pearl Jam à Lolapalooza Paris le dimanche 17 juillet

2022 07 17 Pearl Jam Hippodrome Longchamp (5)

21h30 : Et voilà, ils sont là, Pearl Jam, sur scène à Paris, enfin, à la plus grande joie de leurs fans, dont beaucoup viennent d’ailleurs de partout en Europe (finalement la réputation de Pearl Jam en France n’est pas celle qu’elle est ailleurs…) ! Le quartet de base n’a pas changé depuis les débuts du groupe – le batteur est là depuis plus de vingt ans, et le claviériste de concerts à peu près depuis la même période de temps -, et on sent tout de suite qu’on a affaire à un VRAI groupe, qui ridiculise en deux minutes à peu près tout le line up des deux jours du festival : comme en plus, le son est parfait, on va dire que le professionnalisme de Pearl Jam est éblouissant. Et comme ils attaquent par Why Go, extrait de leur premier album – 31 ans déjà ! -, on comprend que le principe ce soir sera de nous prouver que les années n’ont pas émoussé la combativité du groupe, toujours aussi pugnace qu’à ses débuts…

Sans même encore parler d’Eddie Vedder, qui reste relativement silencieux entre les chansons durant la première moitié du set, il est clair que tous les membres du groupe sont passionnés par ce qu'ils font, par ce qu’ils jouent, et cet enthousiasme se ressent à chaque chanson. Bien entendu, et les vrais connaisseurs du groupe, comme TOUS ceux qui nous entourent, venant d’Ecosse, du Portugal, d’Allemagne, du Brésil même, certains avec armes et bagages (c’est-à-dire en famille, avec les enfants et la belle-mère… bon, peut-être pas la belle-mère !) le savent, la star d’un concert de Pearl Jam, ce n’est pas Vedder, mais bel et bien le prodigieux guitariste soliste Mike McCready (à la crinière désormais toute blanche), qui va vraiment être le déclencheur du meilleur du set, ce soir – en plus d’être drôle et sympathique !

Le concert, qui ronronne un peu, malgré l’excellence générale, décolle vraiment au bout de 50 minutes, quand Vedder introduit Not for You avec une diatribe contre Trump et son copain Poutine, les menteurs qui détruisent le monde : oui, l'émotion arrive. Sur la chanson suivante, Given To Fly, Vedder interrompt le groupe pour attirer l’attention de la sécurité sur une personne qui se sent mal, montrant qu’il est particulièrement attentif à son public. Vedder se met donc à parler, et nous rappelle l’engagement politique, activiste même, du groupe : il mentionne les concerts de Jack White prévus dans une Olympia où il fera bien frais, ce qui le mène à un court speech sur le négationnisme climatique aux US. Mais il nous rappelle aussi que ça fait 10 ans qu'ils ne sont pas passés par la France, et nous remémore leur tout premier concert dans la « petite salle » de la Locomotive !

2022 07 17 Pearl Jam Hippodrome Longchamp (19)

C’est à partir d’une heure et quart, quand ils attaquent les meilleurs morceaux, ces hymnes que tout le monde chante, que Pearl Jam prennent littéralement feu : on est alors submergés par un sentiment irrésistible de bonheur, d'émotion et de puissance, évidemment amplifié par l’effet de foule typique de ce genre d’évènements. On vit une succession de magnifiques moments d'intensité, la voix de Vedder prend des accents bouleversants, McCready nous offre un solo de guitare grandiose sur Black, à vous mettre les larmes aux yeux ! Avant que Go et Porch concluent le set de manière très énergique. 

Le rappel commence par un speech de Vedder sur l'importance de la vie : loin des clichés à la Bono, ce type dégage une simplicité et une sincérité étonnantes (un peu comme Springsteen, finalement ?). Il dédie Alive à un fan hospitalisé, et la chanson fait chanter en chœur tout le festival dans la nuit, enfin un peu plus fraîche… Vedder organiser une distribution de tambourins aux enfants dans les premiers rangs, et le concert se clôt sur une reprise des Who (décidément à l’honneur…), Baba O’Riley, avec McCready qui imite Pete Townshend. Alors que les musiciens ont fini par quitter la scène, Eddie a du mal à s’en aller, mais repartira finalement avec plein de cadeaux que les fans lui ont remis…

Lollapalooza se conclut donc par cette magnifique démonstration de puissance – et d’émotion – de la part de Pearl Jam, un groupe finalement un peu sous-estimé qui, loin de l’étiquette grunge de ses débuts, fait désormais partie de l’élite du « classic rock ». Ce qui, pour une fois, dans notre bouche, est un compliment.

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