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Le journal de Pok
16 juillet 2022

Irnini Mons au Supersonic (Paris) le jeudi 14 juillet

2022 07 14 Irnini Mons Supersonic (12)

22h15, avec un peu de retard, les 2 filles et les 2 garçons lyonnais de Irnini Mons attaquent leur set. Si le nom de ce groupe est bizarre, c’est que c’est celui d’un volcan vénusien… ce qui est une excellente référence pour des gens qui font de la musique aussi inclassable : on les attend comme le messie pour leur premier concert parisien, vu le coup de cœur qu'a été leur premier disque éponyme...mais on ne s'attendait pas vraiment à une telle claque.

Le quatuor ne paie pas de mine au premier abord, avec leur look de gens bien gentils et propres sur eux, mais se transforme en une véritable tornade sur scène. Le premier titre, Feu de Joie, qui ouvre magnifiquement l'album, avec son mélange de trucs chelous genre troubadours racontant une vague histoire moyenâgeuse d’attaque de château par des manants (Libérez le donjon ! Baissez le pont-levis !) et de déflagrations soniques, se mue en une tuerie intégrale : une petite dizaine de minutes de folie, un des trucs les plus excitants et neufs entendus cette année. Le reste du set du 40 minutes ne retrouvera plus tout à fait cette grâce absolue, mais connaîtra plusieurs autres pics d'intensité : Montréal, bien sûr, qui aborde franchement le rock noisy en se brisant à des moments inattendus, 5100 et son texte étonnant (Coincé à la gare d’Autrans…), En solitaire et son rythme épileptique et Guillaume qui hurle…

La musique est portée en permanence à l'incandescence par le jeu de batterie épique de Fanny, qui nous a d’abord semblé avoir tout de la tranquille mère de famille un peu perdue sur scène, mais nous cloue au sol par sa puissance : Fanny est parfaitement prête à accompagner Eddie Munson quand il joue Master of Puppets dans le Upside-Down ! Bon, on n'entend plus les voix au milieu de la tourmente et certains spectateurs se plaignent. La réponse du groupe est claire et nette : « C'est parce qu’on joue fort : vous écouterez les voix sur le disque ! ». Bien dit, on est d'abord là pour le rock'n'roll ! Ceci bien posé, alors que le groupe met toutes ses tripes dans un dernier titre épique (ça part en fusée, nous semble-t-il), on se dit qu'on a du mal à trouver des références à cette musique qui explore des genres très divers : Bodega sur En Solitaire ? King Gizzard pour le sens de l’aventure médiévale, mais sans le psychédélisme ni les tendances au prog ? Mais savez-vous, c'est très, très bien comme ça !

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