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Le journal de Pok
10 novembre 2021

SUUNS à la Maroquinerie le lundi 8 novembre

2021 11 08 SUUNS Maroquinerie (2)

21h : SUUNS sont maintenant réduits officiellement à trois musiciens, Ben au chant, à la guitare et occasionnellement à la basse, Joe Yarmush à la basse et à la guitare, et Liam O’Neill à la batterie et aux percussions électroniques. Mais ce sont cinq personnes qui s’installent sur scène dans une obscurité qui persistera plus ou moins durant toute la durée du set - près d’une heure et demie en incluant deux rappels – puisque les musiciens originels sont désormais soutenus sur scène par deux claviéristes (et saxophoniste). La Maroquinerie a fait le plein de spectateurs et l’ambiance est électrique dans la salle, on sent qu’on à affaire à un groupe qui déchaîne les passions…

Le set débute par l’enchaînement de cinq morceaux à la suite de The Witness, des morceaux plus réflexifs, plus intimistes presque pourrait-on affirmer, en particulier sur la longue introduction de Third Stream, des morceaux qui permettent toutefois à Ben d’assumer plus franchement son rôle de chanteur. Et qui ont quelque chose d’un round d’observation entre le groupe et le public. Quelques puissantes montées en tension sur C-Thru nous rassurent quand même sur le fait que SUUNS n’a pas changé tant que ça… même si les très planants Clarity et Go To My Head perdent un peu de notre attention. Quelques super-fans au premier rang en profitent pour aller chercher des bières…

C’est à partir du moment où la setlist revient aux titres plus anciens que le concert prend, inévitablement a-t-on envie de dire, toute son ampleur : Translate est une véritable tuerie, avec un son d’une originalité stupéfiante, tout en force, en brutalité, qui n’évoque rien d’autre de connu… et qui débouche sur un Powers of Ten dévastateur, qui voit toute la Maroquinerie basculer dans la transe. Sur scène, on est inévitablement fasciné par la puissance de frappe de Liam à la batterie, dont chaque coup semble résonner à l’intérieur de notre crâne. Et on tente en vain d’entrevoir le visage du gros nounours chevelu qu’est Joe alors qu’il triture mortellement sa guitare. Après que Ben ait fait une sympathique démonstration de son français sans aucun accent québécois, le set se termine sur un beau The Trilogy très électronique… qui nous donne envie d’en entendre plus…

Et ça tombe bien, SUUNS nous concèdent un double rappel – puisque personne ne veut vraiment partir, ni eux ni nous : les glissements de guitare sur lit d’électronique de 2020, un morceau d’une formidable étrangeté mais qui réussit à être excitant malgré tout, complètent les crowd pleasers que sont Armed For Peace et Gaze, sur lesquels beaucoup de gens présents dans la salle ont découvert le groupe, il y a plus de 10 ans déjà. C’est d’ailleurs étonnant, quand sur Gaze, le saxophone part en délire free sur le martèlement démentiel du morceau, il y a quelque chose des Stooges de Fun House dans ces moments de chaos qui allient une sorte de bestialité et un concept fort…

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