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Le journal de Pok
7 mars 2024

"In the Land of Saints and Sinners" de Robert Lorenz : la malédiction de Liam Neeson

Liam Neeson, qui fut un jour un très grand acteur dans de très bons films, dans un film présenté à la Mostra de Venise ? Qui plus est un film 100% Irlandais, avec un casting irlandais, parlant d’un sujet irlandais (la violence semée et récoltée par l’IRA et tous les combattants de cette guerre civile interminable…) ? Voilà qui avait de quoi nous réjouir…

… et la première demi-heure du film, s’ouvrant sur sur les conséquences tragiques d’un attentat à la bombe à Belfast, pour aller s’enfouir dans la campagne irlandaise la plus profonde à la suite de ses terroristes, alimente notre espoir. Bon, esthétiquement, et même en ce qui concerne la rudesse de l’autochtone local, on est assez proche des Banshees d’Inisherin, mais ce n’est pas vraiment un problème. Et puis on a même droit en bonus à des acteurs du calibre de Ciarán Hinds et Colm Meaney, alors qu’est-ce qui pourrait mal se passer ? D’autant que l’ancien Liam Neeson, cet acteur jadis respecté, ressurgit çà et là, prouvant que le talent et le charisme ne meurent pas, même après des années à avoir été dévoyés dans du cinéma alimentaire bas de gamme.

Mais on s’est réjouit trop vite, et cette histoire de tueur à gages qui veut prendre sa retraite et se retrouve entraîné dans un engrenage de violence du fait de l’arrivée de gens dangereux dans son village (soit le scénario le plus éculé et prévisible qui soit, ou presque…) prend tous les mauvais virages, jusqu’à une conclusion catastrophique. Ce qui n’est pas grave, car cela fait longtemps que le (télé) spectateur a depuis longtemps lâché l’affaire. Et a compris que ce n’est pas un hasard malheureux si un film présenté dans un festival prestigieux n’est pas diffusé en salles, mais présenté discrètement sur une plateforme.

Si la fascination actuelle au cinéma pour les personnages de « tueurs à gages » n’a rien de passionnant, et si un film sur la guerre civile irlandaise aurait pu faire l’impasse sur ce genre de clichés, il reste étonnant qu’un producteur aussi professionnel que Robert Lorenz (Mystic River, American Sniper) ne soit pas capable de reconnaître un très mauvais scénario quand il passe à la mise en scène. Quant à ce pauvre Liam Neeson, son séjour au purgatoire semble destiné à se prolonger…

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