Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal de Pok
15 mai 2017

"Just Kids" de Patti Smith : a career of evil ?

Just_kidsIl y a deux bonnes raisons de vouloir lire ce "Just Kids", autobiographie de la grande Patti Smith se concentrant sur ses jeunes années de bohème, sa relation avec Robert Mapplethorpe et l'émergence de son talent : soit l'on aime les belles histoires d'amour hors du commun - et cette passion si singulière entre Patti et Robert, décrite avec une légèreté, une pudeur et une sensibilité remarquables, a tout de l'un de ces Amours de légende -, soit on a été contemporain, comme moi, de ces années d'effervescence créative incroyable que furent la fin des sixties et les seventies, et il est alors bouleversant de rencontrer ces icônes que furent ou que devinrent Jimi Hendrix, Janis Joplin, Sam Shepard, Andy Warhol, Lou Reed, Allen Lanier et tant d'autres. Je me souviens parfaitement que, lors de sa foudroyante apparition sur la scène rock, entre "Piss Factory" et "Horses", Patti était parfois moquée pour sa tendance au "name-dropping", caractéristique d'une jeune femme ayant longtemps approché, voire fréquenté, les "grands" de son époque (sa passion clamée pour Rimbaud, Jim Morrison et Bob Dylan ayant défini très tôt le périmètre de son travail), avant de les rejoindre dans la célébrité. Il y a fort à parier que les lecteurs qui ne ressentent pas la même nostalgie pour cette époque, ou qui ne connaissent pas les artistes ou simple personnages parfois obscurs qui peuplent les pages de "Just Kids", s'ennuieront à mourir et ne comprendront pas la fascination que j'ai pu ressentir devant la description de l'existence des locataires du Chelsea Hotel, de l'arrière salle du Max Kansas', ou des premiers concerts au CBGB. Fondamentalement, le plaisir pris à la lecture de "Just Kids" est anecdotique - je pense à l'émotion qui m'a saisi devant la scène de la création de la photo emblématique illustrant la pochette de "Horses" -, et le livre n'atteint jamais à l'universalité qui est sans doute nécessaire à l’œuvre de d'art. C'est presque surprenant si l'on pense au talent "poétique" et à la puissance incantatoire de la chanteuse Patti Smith, mais force est de convenir qu'elle n'est pas une grande écrivain.

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Ben voilà, n'ayant pas connu cette période, je n'ai pas accroché du tout.L'évocation de la jeunesse n'est pas terrible, et je me suis arrêté là. Il est évident que si ça n'était pas patti smith, personne n'aurait publié ça. Et la critique qui encense, c'est assez drôle et significatif. J'ai bien aimé ton objectivité.
Répondre
Le journal de Pok
Publicité
Le journal de Pok
Archives
Publicité