Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal de Pok
13 décembre 2023

"Le monde après nous" de Sam Esmail : pétard mouillé et conspirationnisme

Le monde après nous affiche

Se payer un carton au générique de son film Leave The World Behind (traduit en français avec l’un de ces contresens complets dont nous sommes coutumiers par le monde après nous), "Executive producers : Michelle & Barack Obama" , voilà qui a dû quand même faire bien plaisir à l’ami Sam Esmail ! Sans doute que, du coup, il a pensé pouvoir éviter de se fatiguer à écrire un vrai scénario, mais aussi de chercher une manière personnelle de mettre en scène sa nouvelle vision de l’apocalypse états-unienne, après avoir pourtant relativement réussi son coup avec Mr. Robot. Mais de toute façon, Esmail a dû se dire que, tout ça, ce n’était que pour un « film Netflix », donc n’avait qu’une importance très relative. Et qu’avoir Julia Roberts en publiciste misanthrope suffirait à attirer le chaland en cette période pré-fêtes de fin d’année où il n’y a plus grand chose à se mettre sous la dent dans les salles.

Pour l’histoire, on prend donc une petite famille dysfonctionnelle qui va se mettre au vert à la campagne non loin de New York dans une demeure de luxe, juste au moment où une véritable apocalypse s’abat sur le pays : les moyens de transport s’effondrent, Internet, la télévision, les réseaux téléphoniques et même les satellites sont en rade, pendant que les animaux deviennent tout bizarres. Bref, c’est la grosse pagaille, et c’est encore pire quand le propriétaire (noir) de la maison qu’ils ont louée vient se réfugier dans le sous-sol !

A partir de là, le stress monte d’un cran, et quelques scènes très efficaces nous font agréablement passer le temps. Et puis, on peut rire en imaginant la tête d’Elon Musk qui verra ses chères Tesla devenir les ennemies de l’automobiliste américain (on parierait que c’est ce vieux Barack qui a soufflé l’idée à Esmail pour se moquer d’Elon). Sinon, on s’ennuie assez sérieusement le long d’interminables discussions sans queue ni tête entre nos personnages qui ne prennent jamais aucune décision logique ni sensée, comme dans une pellicule d’horreur lambda.

On tuera le temps – car deux heures et vingt minutes, c’est très long devant un film comme ça – en jouant avec ses amis à celui qui trouvera le plus de références ou de trucs pompés à David FincherM Night Shyamalan ou Jordan Peele : pour ne pas vous gâcher le plaisir, on ne vous en citera pas ici, mais il y a vraiment de quoi faire !

Bon, même si Esmail ne s’est pas non plus fatigué à conclure son histoire, ni à essayer d’injecter la moindre logique dans tout ça, on comprend à la fin pourquoi les Obama ont voulu produire le film : ils ont dû lire un jour un vieux war game écrit par un quelconque tordu de la CIA qui envisageait ce genre de situation. On vous le demande : où va-t-on si même Obama devient conspirationniste ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Le journal de Pok
Publicité
Le journal de Pok
Archives
Publicité