The Darts au Point Ephémère (Paris) le dimanche 24 septembre
21h50 : The Darts, le quatuor de Phoenix (Arizona) joue un garage rock qui louche vers l'héritage des Cramps (d'ailleurs les tenues légères et couleur panthère de ces dames rappellent le look de Poison Ivy), musicalement centré autour du Farfisa – mis bien en avant dans le mix ce soir - que tient Nicole, la chanteuse, et regorgeant de mélodies accrocheuses. Scéniquement, c'est un festival ininterrompu de poses spectaculaires – et très photogéniques, les photographes s’en donnent à cœur joie - des filles, qui dégagent une joie communicative. Bref, voici du rock’nr’oll presque old school désormais (le public n'est pas très jeune dans la salle !) offert avec une générosité et un sens du spectacle auxquelles il est difficile de résister. Attention, techniquement, c'est d'un excellent niveau aussi : la voix, très soûl, de Nicole est un plus indéniable, tandis que la frappe dure et agressive de Marie Rose fournit une armature très solide aux délires des musiciennes. La setlist revisite toute la carrière du groupe, avec, logiquement, un petit penchant pour les titres plus récents (Love Tsunami, irrésistible…), mais il faut souligner que les filles joueront au moins deux nouveaux morceaux d'un futur album qui sortira en 2024, dont Hang Around, qui figurera parmi les plus convaincantes de la soirée : voilà donc un groupe qui est loin d'avoir tout dit !
Pour les sept derniers titres du gig, Lou Sordo - des Wave Chargers - rejoint le groupe, au sein duquel elle a assuré le remplacement de la guitariste sur une partie des dates de leur longue tournée (plus de trois mois et une centaine de concerts en tout). L’alchimie entre les cinq musiciennes est évidente, et le plaisir qu’elle ont à jouer ensemble nous éclabousse littéralement dans la salle ! Le rappel sera particulièrement dévastateur, avec les tueries que sont Breakup Makeup et My Way.
Il est presque 23 heures, et le Point Ephémère mettra du temps à se vider, entre le merchandising qui attire les fans enthousiastes, et tous ceux qui n’ont pas envie que la fête rock’n’rollienne se termine déjà !