Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal de Pok
8 mai 2023

Tamar Aphek à la Maroquinerie (Paris) le samedi 6 mai

2023 05 06 Tamar Aphek Maroquinerie (10)

21h35 : la salle s’est bien vidée pour accueillir la nouvelle sorcière de la guitare venue de Tel Aviv : entre ceux qui traînent encore dans le bar accueillant de la Maro, et ceux que Meule a définitivement contentés, nous sommes peu nombreux à accueillir Tamar Aphek, Or Dromi, son bassiste chevelu, expansif et jovial, et David Gorensteyn, son batteur au crâne rasé mais à la frappe dantesque. Ah oui, ce trio de base est désormais augmenté d’un quatrième homme, qui va lui aussi « bidouiller » derrière une console, pour un résultat d’ailleurs un peu mineur au sein de l’énergie déployée par les autres musiciens. Nous sommes peu nombreux mais décidés à faire un bel accueil à Tamar, qui semble néanmoins contrariée ce soir, et se montrera finalement assez peu avenante tout au long de l’heure et dix minutes de son set.

Un set qui démarre par le terrassant Crossbow (également morceau d’ouverture du premier album, All Bets Are Off, de 2021) : le son de la superbe basse Rickenbaker est monstrueux, et, à la batterie, David est un tueur. La voix de Tamar peut évoquer, en moins puissant, en moins assuré aussi, le chant d’Anna Calvi, mais c’est, inévitablement quand elle attaque son premier solo à la Fender Jaguar, qu’on saisit la puissance volcanique de son jeu de guitare. Et qu’on comprend sa réputation : placés en face d’elle, nous échouerons à saisir la magie qui lui permet de tirer de son instrument des sons aussi monstrueux !

2023 05 06 Tamar Aphek Maroquinerie (12)

Après un trio de chansons tirées de l’album que nous connaissons, Tamar se lance dans des nouveaux morceaux, avec plusieurs moments très forts, comme Corridor ou Bring It Up, des brûlots furieux comme on n’en entend pas si souvent que ça ! Le problème vient assez clairement de chansons qui ne sont que moyennement convaincantes, comme le nouveau single, calme et électronique, Stories, qui ne fonctionne pas du tout sur scène, au moins pour le moment. On se met donc à osciller entre passages enthousiasmants, principalement quand Tamar fait tonner sa guitare, disons quelque part entre Hendrix et Neil Young, et moments d’ennui léger. On remarque d’ailleurs que, derrière nous, la salle se vide peu à peu.

A la différence du concert du Trianon, l’atmosphère entre les musiciens n’est pas optimale : quand Dromi commencera à nous réciter son couplet sur « Paris, ville de l’amour », Tamar l’interrompra d’un « Tu nous raconteras ça plus tard, dans deux ou trois morceaux ! » : ambiance !

Le rappel, prévu sur deux titres, sera raccourci à un seul (Show Me Your Pretty Side, plus rageur que sur l’album), mais se conclura heureusement par une autre partie de guitare dantesque et assourdissante, histoire de ne pas nous laisser sur une impression trop mitigée. Mais clairement, ce n’était la bonne soirée pour Tamar et sa bande : les aléas du live… Ce qui n’empêche pas qu’on attendra sereinement le nouvel album qui sortira bientôt…

Publicité
Publicité
Commentaires
Le journal de Pok
Publicité
Le journal de Pok
Archives
Publicité