Dany Boon, dans ses œuvres, et dans le registre qu'il affectionne du candide voltairien, de celui qui met en lumière les travers de la société qu'il observe et traverse... Son personnage d'innocent ayant vécu toute son existence dans un Club Med au Mexique et qui se trouve projeté dans le Paris contemporain est à la fois indubitablement sympathique et parfaitement irritant, à force d'enfoncer des portes ouvertes et de nous donner des leçons de bienveillance et de simplicité.

Alors, oui, on sourit souvent, un peu honteusement quand même, mais ce qui sauve la Vie pour de Vrai d'être un navet consensuel et insignifiant, ce n'est pas la complicité entre Boon et Merad, qui serait presque un problème par rapport au sujet du film, non, c'est bel et bien son virage rom com : quand Charlotte Gainsbourg est à l'écran, elle irradie de talent, de sensibilité et de grâce, elle illumine le film, en dépit même d'une écriture discutable de son personnage (de la nymphomanie au romantisme fleur bleue, bonjour les stéréotypes !).

Bravo donc à Dany Boon de l'avoir choisie, et de lui avoir confié un rôle qui l'éloigne des clichés tragiques et torturés qu'elle a trop souvent incarnés.

Ce n'est finalement pas si mal !