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Le journal de Pok
25 mars 2023

Temples au Kimpton St Honoré (Paris) le mercredi 22 mars

2023 03 22 Temples Kimpton St Honoré (14)

21h25 : Un rapide coup d’œil aux mini setlists scotchées sur scène confirme nos craintes : avec 8 titres seulement, on ne dépassera clairement pas les 45 minutes maximales ! Trois des quatre titres d’Exotico, le nouvel album à paraître, qui seront interprétés ce soir sont en fait déjà connus, car déjà sortis en singles… Pour compléter leur setlist, Temples ont sélectionné un titre de chacun de leurs trois albums, et un single de 2020, Paraphernalia.

On est évidemment inquiet, vu les problèmes de la première partie, mais ce sera inutile : le son, évidemment électrique avec les deux guitares énergiques et mélodieuses de Temples, est cette fois d’un niveau élevé, et, du premier rang au moins, plutôt bon. La proximité avec les musiciens du fait d’une scène basse, de l’absence de retours sur scène (pas la place, le pied du micro de James Bagshaw est même posé sur le sol de salle !) et de l’absence de recul, est un plus indiscutable offert par la configuration.

Très élégamment vêtus, dans leur habituel style un peu rétro / années 60 en ligne avec leur inspiration musicale, les musiciens arborent aussi des coiffures à la mode de l’époque, à l’exception du batteur qui s’est coupé les cheveux très courts. James Bagshaw semble encore plus frêle que la dernière fois où nous l’avons vu sur scène, au Cabaret Sauvage en mars 2019 (l’un des derniers concerts avant que le Covid n’arrête tout !). Gamma Rays est une introduction toute en douceur au nouvel univers de Temples, plus atmosphérique, plus planant, mais par rapport à la version studio, et peut-être parce que nous sommes placés en face de Bagshaw, les claviers semblent moins prépondérants, et on apprécie son final énergique. Evidemment, c’est la mélodie accrocheuse du délicieux Certainty qui marque réellement le démarrage du set, et nous rappelle que Temples est quand même un fantastique groupe de pop music : Certainty est le genre de chanson parfaite après laquelle Tame Impala court en vain depuis ses débuts, et on se demande bien pourquoi Temples n’a pas le même succès planétaire que Kevin Parker. Cicada, le meilleur des quatre titres extraits du prochain album, déboule ensuite sur une rythmique puissante et s’élève en magnifiques arabesques orientalisantes. Ce sera sans doute – et un peu trop tôt - le sommet du set. Le refrain est, dès la première écoute, imparable : « I hear them every night / They echo into sight / They sound the symphony / A song so deafening / They circle far and wide / And in your mind define / Beneath the hollow sun / Cicada has begun » (Je les entends toutes les nuits / Leur chant résonne autour / On dirait une symphonie / Une chanson si assourdissante / Elles tournent au loin / Et dans ton esprit définissent / Sous le soleil creux / Les cigales ont commencé à chanter). L’un des meilleurs titres de Temples à date…

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Hot Motion nous ramène sur un terrain plus connu, énergique mais finalement plus convenu aussi. Oval Stones est la première vraie découverte de ce soir, mais ne nous frappera pas particulièrement à première écoute. Paraphernalia, très orientalisant lui aussi, est un single qui était passé largement inaperçu au milieu de la pandémie, en 2020, et sonne finalement comme une chanson de transition entre l’album précédent et l’univers d’Exotico. Afterlife est une chanson à la fois mélodique, mélancolique et lyrique, du genre qui aurait pu affoler les charts il y a trois décennies de ça. Shelter Song, la chanson la plus connue du groupe, clôt le set, sous les applaudissements des quelques fans présents dans la salle. Il n’y aura pas de rappel.

40 minutes, et c’est bouclé ! La frustration est forte, ce set n’a été qu’un avant-goût du véritable concert de lancement de l’album, pas encore annoncé à cette date. Le public est resté très calme, peu engagé dans un set pourtant convaincant, et le groupe lui-même n’a pas essayé « d’allumer le feu », sans doute lucide vis-à-vis du public de la soirée. Il demeure que, en huit chansons, Temples ont confirmé qu’on n’avait aucun souci à se faire pour leur avenir musical, et qu’on pouvait attendre Exotico avec confiance.

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