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Le journal de Pok
18 décembre 2022

TH da Freak à la Maroquinerie (Paris) le vendredi 16 décembre

2022 12 16 TH Da Freak Marquinerie (14)

21h15 : Cela ne va pas être facile à TH da Freak de suivre une première partie comme Fontanarosa, mais Thoineau, ses deux frères (Rémi à la guitare et Sylvain à la basse) et leurs potes, ont plus d’une corde à leur arc. Comme prévu – c’est la logique de Thoineau, qui aime à offrir une expérience bien différente entre ses albums et les prestations live du groupe -, le set de cette release party n’aura pas grand-chose à voir avec les versions studio de l’album Coyote : le groupe déploie une puissance sonore toujours plus terrassante, avec ces trois guitares qui construisent un véritable magma psychédélique. Dès l’ouverture sur Killing Bleach, la mélodie fragile et sensible du titre est en retrait par rapport à une approche plus radicale, jusqu’au final que l’on reconnait bien avec ces drôles de hurlements (de coyotes ?) produit par les guitares. Come Rescue Me In the Forest fait danser le public conquis d’avance qui a rempli la Maroquinerie (mais pas complètement, malheureusement – bon, ça fera plus de place pour sauter en l’air !)…

Les six titres de Coyote inclus sur la setlist seront complétés par des incursions bienvenues dans Freakenstein et The Hood. Pretty Cool, avec son ambiance très Nirvana / grunge sera pour nombre d’entre nous le sommet du set, enfin jusqu’au moment où, le final approchant, le groupe décide de passer en mode destroy et de plonger la Maro toute entière dans un chaos indescriptible : ceux qui auraient été réfractaires à l’atmosphère pop déjantée du set – et on en connaît ! – peuvent enfin se livrer corps et âme à leur passion pour le pogo et le head banging. A partir de Hospital, et en incluant une mini-reprise des Red Hot Chili Peppers, c’est l’urgence absolue dans la salle : le groupe joue désormais dans la quasi-obscurité (il n’y avait déjà pas beaucoup de lumière jusque-là, ce qui s’est avéré un vrai défi pour les photographes), Benjamin, le « guitariste moustachu », plonge dans le public, et le final sur un nouveau morceau, est une véritable tuerie !

Nous n’avons parlé ici des habituelles plaisanteries bizarres – dont Sylvain doit assumer la pleine responsabilité – qui, comme toujours, font partie du spectacle, mais ces soixante-quinze minutes de concert montrent une musique en pleine évolution, qui paraît parfois se chercher un peu (le set a été sans doute moins directement efficace qu’à l’habitude), mais témoigne toujours d’une magnifique ambition, et d’une indiscutable originalité.

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