Fontanarosa à la Maroquinerie (Paris) le vendredi 16 décembre
20h00 : Il est difficile d’étiqueter la musique de Fontanarosa, pour l’expliquer facilement à quelqu’un qui ne l’aurait jamais entendue, et c’est là l’une de leurs principales forces. Disons que nous avons pensé au Crazy Horse de Neil Young, dans cette capacité à faire monter en puissance un riff et une rythmique, avec toute la bande qui se regarde, se concentre ensemble sur la musique, et qui peu à peu se hisse vers un niveau d’intensité inattendu : c’est d’ailleurs une démarche qu’ils répètent sur plusieurs morceaux (l’ouverture, remarquable, de Lights Off, Translated Sight, qui sera à notre avis le sommet du set, le final sur Backgrounds…), et qui, malgré son côté un peu systématique, génère énormément de satisfaction. Il y a aussi quelque chose d’indie rock 90’s de R.E.M., avec les guitares qui carillonnent élégamment, et des mélodies assez pop qui s’inscrivent paradoxalement dans une tradition Rock US. Mais, finalement, la musique de Fontanarosa ne ressemble qu’à eux… Paul Verwaerde, le chanteur / compositeur, n’est pas a priori le leader le plus charismatique qui soit, on ressent même une sorte de timidité de sa part, au début, mais plus l’intensité de la musique augmente, plus le plaisir pris par les musiciens est visible. A la fin de ces 50 minutes assez impeccables, il faut l’avouer, ils ont gagné notre cœur, et on souscrit pleinement à cette approche à la fois classique et innovante d’une musique qui a clairement des racines.