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Le journal de Pok
13 juillet 2022

Metro Verlaine au Supersonic (Paris) le mardi 12 juillet

2022 07 12 Metro Verlaine Supersonic (6)

23h15 : Metro Verlaine, tout à l’origine un duo constitué par Raphaëlle la blonde chanteuse et Axel à la guitare, joue désormais en format quintette : sous l’étiquette « après punk », ils démarrent leur set sur les chapeaux de roue. Ils ont clairement amené avec eux un public de fans qui vont mettre le feu au Supersonic, en particulier au cours de la toute dernière partie, sur deux morceaux incendiaires (l’intense et gothique The Fall et le jouissif Manchester). Mais dès le début et en dépit de petits soucis - vite résolus - avec l'une des pédales d’effets d’Alex, on sent que le groupe en a… sous la pédale, justement. Les influences eighties - un peu de cold wave, revendiquée haut et fort, par ci, un doigt de The Smiths par là (You Tear Me Up) - qu'on craignait envahissantes sont digérées avec élégance et légèreté. Raphaëlle est une chanteuse, mais aussi une front woman très convaincante, et n'hésite pas à plonger dans le petit moshpit (petit vu la taille de la salle du Supersonic).

Les compositions sont largement passées à l’anglais, mais on apprécie dans le set – consacré principalement au nouvel album – l’alternance des deux langues (avec quatre chansons en français (New York City, Tequila Sunrise, Laisse Tomber la Nuit, Manchester) : ce mélange fonctionne impeccablement, et, en conduisant Raphaëlle à changer de registre vocal, crée des ruptures d'atmosphère qui jouent en faveur du set. Plusieurs morceaux incluent de belles montées en intensité dans leur dernière partie, qui leur permettent de se démarquer avec énergie des versions studios. Musicalement, on apprécie particulièrement le son de la guitare d’Axel (qui peut évoquer celui de Chris Urbanowicz aux débuts de Editors) et le jeu de batterie sec et percutant, en particulier sur les morceaux les plus rapides. Final punky, donc, avec pogo général, et on reprend en chœur, avec un grand sourire malgré le ton dramatique de la chanson, le final : "J’irai crever à Manchester".

Très beau set d'un groupe dont on a absolument raison de dire du bien, et qu'il ne faudra pas manquer cet été s'ils passent près de chez vous. Décidément, la Normandie, qui ne se réduit pas à Rouen, peut prétendre à la couronne de la région la plus rock de France.

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