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Le journal de Pok
12 mai 2022

"Star Trek : Picard - Saison 2" de Alex Kurtzman, Michael Chabon, Akiva Goldsman : l’accident spatio-temporel…

Star Trek Picard S2 affiche

Les vrais fans de Star Trek avaient copieusement détesté la première saison de Picard, pour des raisons - habituelles - de manque de fidélité au dogme. La seconde saison, qui a légèrement corrigé le tir en revenant sur des personnages classiques comme Q par exemple, ou en revisitant un sujet classique comme le voyage temporel, a été mieux reçue. Ce qui ne veut pas dire que les non-Trekkies y trouveront pour autant de quoi se réjouir. Car les problèmes sont nombreux, qui gâchent très vite les petits plaisirs qu'on peut encore en tirer.

Voici donc notre fine équipe menée par Jean-Luc Picard, de plus en plus fatigué, même si l'interprétation de Patrick Stewart reste solide, devant retourner dans la Californie l'an 2024 pour empêcher le méchant Q de modifier le cours de l'histoire galactique, et de transformer le futur - c'est à dire leur présent - en dictature fasciste où la race humaine domine l'univers. Tout ça est déjà bien compliqué, mais les scénaristes semblent ne pas savoir raconter leur histoire de manière simple et intéressante. Ils ont donc rajouté des couches et des couches d'intrigues, qui font que la série part dans tous les sens et perd souvent tout intérêt. Si l'histoire de la possession de Jurati par la Reine Borg donne lieu à quelques bonnes scènes (Alison Pill est très convaincante dans ce « double rôle »), on se serait bien passer de l’histoire d’amour ente Rios et une médecin qui prend soin des émigrés illégaux, des états d’âme de la fille-clonée du Dr Soong, et surtout, parce que c’est là que le sommet du ridicule est atteint, de la culpabilité de Picard vis-à-vis du suicide de sa mère, dont il se sent directement responsable, qui nous vaut une accumulation de ces banalités que les Etats-Uniens prennent pour de la psychanalyse.

Il faut aussi savoir avant de se lancer dans le visionnage de cette saison que le cinquième épisode, Monsters, est l’une des choses les plus stupides, les plus ridicules, les plus soporifiques qu’on ait vu dans une série depuis longtemps : sans aucun rapport avec l’esprit Star Trek, s’éternisant autour des fameux souvenirs réprimés de Picard, avec des aspects fantastiques enfantins, voici un épisode qui ne fait de toute manière avancer en rien l’histoire, et qu’il faut éviter tant il semble avoir été créé uniquement pour décourager les téléspectateurs de poursuivre le visionnage de la saison.

Si les choses ne se terminent ma foi pas trop mal, en débit de nos craintes, on reste avec le sentiment que les scénaristes ont préféré bâcler les conclusions des trop nombreux fils narratifs de la saison, nous assénant l’un de ces happy ends express qui caractérisent les films ou les séries où toute éthique (et toute logique) semble avoir été bannie du cahier du charge.

La suite de Star Trek : Picard, s’il y en a une après cette débâcle, ça sera sans nous.

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