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Le journal de Pok
3 avril 2022

shame au Bataclan (Paris) le vendredi er avril

2022 04 01 Shame Bataclan (29)

21h : le set de shame nous avait bien plu lors de leur précédent passage à Paris, en novembre dernier au festival Arte à la Gaité Lyrique : on avait envie de les retrouver dans le cadre beaucoup plus rock’n’roll – et avec l’acoustique bien supérieure ! - du Bataclan. Le quintet est rentré sur scène remontés comme des coucous, avec une (habituelle) mention spéciale à Josh Finerty, qui reste l'un des bassistes les plus spectaculaires à arpenter (à avoir arpenté) une scène : constamment à fond, il saute, court, virevolte, tombe, se relève sans jamais cesser de jouer. Placés devant lui au premier rang, nous sommes persuadés de ne pas nous ennuyer…

Après une entrée en scène sur un nouveau morceau, le concert démarre véritablement avec le même tiercé gagnant qu’à la Gaîté Lyrique : Alphabet, 6/1 et Concrete. On s’amusera de voir un fan brandissant un panneau « Je peux jouer de la basse sur Alphabet » hissé sur scène par le groupe pour le faire, et se défilant piteusement : on se demande parfois ce que les gens ont dans la tête…

Mais la setlist de ce soir fait la part belle aux nouvelles chansons du futur album, ce qui est une bonne chose, mais va rapidement plomber notre enthousiasme : il est évidemment moins entraînant pour le public de découvrir de nouveaux titres que d’écouter ses chansons préférées de Songs of Praise et de Drunk Tank Pink, mais on comprend bien – et on apprécie - que le groupe ait envie de passer à autre chose… Mais autre chose ? Ce n’est pas si sûr, car les morceaux restent apparemment dans la droite ligne de ceux de ce que le groupe a fait jusqu’à présent. Et comme Charlie Steen semble ce soir plus calme - même s'il ira à deux reprises dans la foule -, l’énergie du concert retombe peu à peu. Heureusement, le public du Bataclan, très heureux d’être là, fait la fête, et l’ambiance restera excellente tout au long des une heure et demie du set.

La toute dernière partie du concert reprendra de la force avec l’excellent One Rizla et le furieux Station Wagon (et oui, ils ont joué Snow Day, c’était de circonstance !), mais le mal est fait : parce qu’on s’est vaguement ennuyés, parce qu’on a eu l’impression d’écouter une musique qui tournait un peu à vide et commençait à se répéter, shame ont confirmé ce soir que le revival post-punk qui sévit depuis quelques années touche à sa fin. Qu’il est temps de (vraiment) passer à autre chose. C’est le défi que shame doivent désormais relever, ce que, par exemple, leurs concurrents de Fontaines D.C. semblent bien mieux faire : mais ça, on en aura la confirmation, ou pas, le 11 avril prochain à l’Olympia.

 



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