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Le journal de Pok
10 mars 2022

Les Deuxluxes au Supersonic (Paris) le mardi 8 mars

2022 03 08 Les Deuxluxes Supersonic (8)

22h30 : on est l'année du tigre, célébrée ce soir par les Deuxluxes qui portent de splendides et très kitsch combinaisons tigrées. Mais, surtout, on est aujourd'hui le 8 mars, journée internationale de la femme, et il est difficile de mieux la célébrer qu'avec Anna Frances, symbole parfait de la femme dans tous ses états : rockeuse sexy et provocante assumant tous les fantasmes/clichés de nos Wet Dreams adolescents, maîtresse femme qui dirige son mari à la baguette sur scène (et le raille quand il n'arrive pas à la suivre ou a du mal à accorder sa guitare alors qu'elle a déjà démarré le morceau), "madame loyale" excessive d'un cirque généreux où le public est caressé dans le sens du poil, complice/copine pleine d’humour etc. etc. Du charisme à en revendre, une voix qui déchire - on peut penser par instants à Pat Benatar -, un jeu de guitare tranchant : oui, Anna Frances est une sorte de rock’n’roll dream à elle seule.

Etienne, lui, est (ou plutôt semble être) aux ordres et reçoit en retour les petits mots d'amour de sa compagne tigresse. Assis devant un embryon de batterie, il bat la mesure, mais fait surtout un boulot fantastique à la 6 cordes, responsable à lui seul de quasiment toute la texture de la musique. Et la musique, alors ? un blues rock mélodique - mais moins que sur le second album, qui a parfois des aspects power pop - souvent débité à un rythme infernal (un seul morceau sur un tempo moyen en milieu de set !).

2022 03 08 Les Deuxluxes Supersonic (14)

Anna Frances tranche, taillade dans le vif sur ses deux guitares inhabituelles à 4 cordes, au son rêche et presque simpliste, enrichi régulièrement à la pédale wah wah. Avec son délicieux accent québécois et son exubérance joyeuse, elle occupe parfaitement le temps et l'espace : on a à peine pris nos marques dans la tourmente qu'elle nous annonce que le set est bientôt fini. Heureusement, c'est une reprise intense et profondément revisitée du Loose des Stooges que les Deuxluxes nous offrent, et ce sera l'un des moments les plus magiques du set.

Un rappel de deux titres (Encender et So Long, Farewell) accélère encore le rythme jusqu'à une parfaite explosion de riffs méchants. Et voilà, c'est fini. Un peu moins d'une heure de pur rock’n’roll. Qui ne révolutionner rien. Mais qui fait quand même passer un sacré bon moment.

Anna nous promet qu'ils reviendront bientôt, et on en accepte avec joie l'augure. Nous, on sera là, devant la scène à nouveau, c’est clair !

 

 

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