Porridge Radio à l'Elysée Montmartre (Paris) le lundi 28 février
A 19h10, c’est Porridge Radio, le groupe de la charismatique Dana Margolin ouvre la soirée ! Porridge Radio est responsable de l’un des meilleurs albums de 2021, largement ignoré malheureusement par le public, Every Bad, qui est déjà le cinquième du quatuor de Brighton. On remarque tout de suite que la bassiste Maddie Ryall est assise, et Dana nous explique qu’elle s’est foulée la cheville, mais qu’elle a tenu évidemment à être là pour servir le Rock’n’Roll. Dès l’intro, ultra-émotionnelle de Born Confused, qui culmine avec la répétition épuisante de la phrase « Thank you for making me happy », le terrain sur lequel joue Porridge Radio est bien clair : si l’on peut parler d’indie rock, on a surtout affaire à l’exploration très intense de sentiments forts, perturbants, par une jeune femme littéralement écorchée vive. La tristesse et la beauté qui se dégage de ses chansons peut même évoquer par instant les plus beaux moments de The Cure, dans un genre musical différent puisqu’on a affaire ici à un rock tranchant, nerveux et souvent à la limite de la brutalité. On remarquera quelques petits couacs techniques, une guitare pas accordée, un faux départ sur une chanson, et surtout – gag – un changement dans la setlist pas qui n’avait pas été annoncé au batteur ! C’était un peu étonnant pour un groupe expérimenté, mais ça n’a nullement gêné le plaisir. A noter aussi un nouveau titre, Back to the radio, très convaincant. Le final du set est remarquable avec l'intense Sweet (« she will love me when she meets me, I am charming, I am sweet »). 30 minutes incandescentes, qui démontrent qu’il faudra être là à la Boule Noire le 3 avril prochain pour un concert complet.