Dirty Shirt au Trabendo (Paris) le 7 octobre
20h : dès les premières notes et l’introduction – au violon tsigane – du set, on a ce sentiment délicieux de trouver en Dirty Shirt des frères de sang du Gogol Bordello des origines. Mais Dirty Shirt viennent, eux, de Transylvanie, et leur potion magique personnelle consiste à jouer du folklore roumain en le mélangeant avec du hardcore bien agressif : on croit rêver ! Mais contre toute attente, et à condition, soulignons-le, de ne pas avoir de problème avec la musique excessive, ça marche formidablement bien. L’un des atouts du groupe est d’avoir deux chanteurs, un barbu imposant à la voix rocailleuse et un petit teigneux, au look d’Iggy Pop et à la voix étonnamment féminine, voire régulièrement suraiguë. Gros plaisir dans la salle où la bonne humeur et la sympathie que dégage le groupe font rapidement mouche. L’alternance entre des rythmes folkloriques aux consonances tantôt slaves, tantôt un peu orientalisantes, et des passages très heavy metal, ne laisse pas d’autres alternatives que de danser, avec un grand sourire aux lèvres. Meilleur moment d’un set de plus d’une heure : Săracă inima me, soit « Mon Pauvre Cœur » en français, une superbe chanson lente qui monte en puissance avant d’exploser, mais qui dégage une émotion déchirante. Ils seront au Hellfest l’été prochain, ne les manquez pas !