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Le journal de Pok
9 septembre 2021

"Hit and Run" de Avi Issacharoff / Lior Raz : ça cogne à New York et à Tel Aviv !

Hit and Run affiche

"Hit and Run", c’est la nouvelle série israélienne – coproduite par les US cette fois, et ça fait une différence, on le verra… – du tandem Avi Issacharoff / Lior Raz qui nous avait déjà donné "Fauda". Le script de "Hit and Run" est beaucoup moins centré sur la situation politique israélienne, et finalement assez classique dans le genre thriller d’espionnage : lorsque la jeune épouse américaine de Segev Azulay, guide touristique en Israël, est renversée par un chauffard qui prend la fuite, un monde de conspirations va peu à peu être mis en lumière. Les révélations sur l’identité réelle de la jeune femme et sur sa vie secrète vont entraîner Segev – qui est en fait un ancien mercenaire rompu à toutes les techniques militaires – et son amie Tali, enquêtrice dans la police, dans un tourbillon de violence dont personne ne sortira indemne.

On est donc clairement ici dans un film d’action et de paranoïa avec duplicité générale (en particulier au sein des couples !), avec tueurs implacables du Mossad et agents retors de la CIA, avec quelques barbouzes brutales rajoutées à une sauce qui ressemble par moments beaucoup à une version modernisée de "24 Heures Chrono" : lâché dans New York à la recherche des assassins de sa femme et de leur commanditaire, Lior Raz – bénéficiant il est vrai de la crédibilité de son rôle de flic hyper-dur dans "Fauda" – va tout arracher su son passage, survivre aux coups les plus tordus, exterminer les adversaires les plus coriaces et traiter des blessures qui enverraient n’importe qui à l’hôpital pour deux semaines comme de simples égratignures. Face à lui, hormis une journaliste chasseuse de scoops et toujours un peu amoureuse de lui 20 ans plus tard (Sanaa Lathan, pas toujours convaincante) et un détective américain accrocheur, que des vrais méchants, qui flinguent, qui torturent, qui trahissent : impossible de sauver qui que ce soit de l’ignominie générale, que l’on parle du Mossad (beaucoup moins respectueusement traité que dans les séries israéliennes habituelles !) ou de la CIA (avec le répugnant Gregg Henry à leur tête, qui amène avec lui son passé d’ordure chez Brian De Palma, les agents américains sont ici fidèles à leur mauvaise réputation cinématographique…). Bref, aucune véritable surprise, malgré les coups de théâtre et les révélations en cascade : on est quand même dans une histoire déjà vue des dizaines de fois ailleurs, qui est loin d’être déplaisante (on pourra d’ailleurs noter qu’elle fait un peu écho au scandale Pegasus d’écoutes entre “pays amis”…), mais que l’on aurait aimée un peu plus exigeante, en particulier au niveau de son scénario pas trop clair. La cavale new-yorkaise de Segev accumule les incohérences au point qu’on finit par regarder Hit and Run avec le cerveau en mode OFF.

Alors qu’on s’embarque pour une seconde saison qui ne nous emballe pas plus que ça, avec la perspective d’une conspiration impliquant la famille du POTUS (Qui a dit « Trump ? ») et un embrouillamini assez farfelu entre CIA et Mossad, on se dit que le meilleur de Hit and Run aura été son interprétation : outre un Lior Raz qui a décidément un charisme infernal, on aura apprécié une Moran Rosemblatt qui rend son personnage de policière enceinte jusqu’aux yeux très séduisant, et un Gal Toren qui crève littéralement l’écran (bien plus impressionnant ici que dans "Losing Alice"). Ils nous auront bien aidé à apprécier malgré tout les 9 épisodes survoltés de "Hit and Run".

 

 

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