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Le journal de Pok
3 août 2021

Quand la pop fait des étincelles, une revisite de la discographie de Sparks : "Music That You Can Dance To" (1986)

Music_That_You_Can_Dance_To

Voilà un album de Sparks qu'il convient de réévaluer, et ce d'autant qu'il suit deux disques assez médiocres, "In Outer Space" and "Pulling Rabbits..."... avec néanmoins un avertissement à tous ceux qui voudraient le découvrir / l'acquérir : il est indispensable de choisir la version US qui contient "Change", tout simplement l'une des toutes meilleures chansons des Frères Mael, et sans aucun doute leur meilleur morceau de toutes les eighties : avec une mélodie géniale, un texte hilarant et des effets dramatiques très cinématographiques, ce n'est pas réellement une "musique sur laquelle on peut danser", à la différence des autres titres du disque, mais c'est sans doute la chanson dont l'atmosphère correspond le mieux à sa belle pochette style "film noir". (Dans les versions "européennes" de l'époque, "Change" avait été inexplicablement remplacé par le sympathique "Armies of the Night", qui n'est pas mal, sans plus).

"Music that you can Dance To" est l'album le plus similaire dans la discographie de Sparks à "No. 1 in Heaven", mais il est encore interprété (pour la dernière fois) par le groupe qui a soutenu les Frères depuis "Whomp That Sucker" : les synthés sont omniprésents, souvent très inventifs, et la guitare et la basse sont électroniquement retravaillées pour s'intégrer dans l'ambiance électronique. Seul véritable problème de notre point de vue d'auditeurs du XXIème siècle, la batterie pachydermique typique de l'époque, et donc très datée.

Il est intéressant de souligner que l'album est fort peu humoristique, et que Ron Mael est d'humeur très expérimentale ici, quelque fois pour le pire ("Shopping Mall of Love" est dur à avaler...), même si le jeu sur les dissonances et les effets sonores réserve quelques jolis moments (sur "The Scene" par exemple...).

Il y a - et du coup, on a du mal à comprendre la très mauvaise réputation de l'album - trois bonnes chansons (outre le coup de force de "Change") : "Rosebud" avec un refrain accrocheur au texte mémorable ("What will the angels say / As they hide in disgrace / From your beautiful face?"), une version nouvelle du single à la mélodie-sparadrap "Modesty Plays" (BO d'une série TV annulée sur Modesty Blaise), et surtout une réjouissante conclusion country bouseuse hypnotique paradoxalement intitulée "Let's Get Funky". Bref, largement de quoi faire pencher la balance du bon côté...

Ce qui ne sera pas le cas à nouveau dans l'album suivant, malheureusement...

 

 

 

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