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Le journal de Pok
22 mai 2021

Promenade sur les traces d'un géant, Neil Young : "Dume" (1975), extrait de "Archives Vol. II"

Dume

Reprenant la fameuse pochette dessinée de "Zuma" et intitulé non sans humour "Dume" – de Point Dume, localisation du studio où ont été enregistrés les onze premiers morceaux qui le composent -, le huitième disque du "Volume II" des "Archives" de Neil Young est peut-être celui qui procurera le plus de plaisir à l’écoute. D’abord parce qu’on y retrouve le Loner, à la sortie de sa période de dépression profonde, comme soulagé, retrouvant goût à la vie, positif pourrait-on même affirmer. Ensuite parce que Frank Sampedro vient d’intégrer le Crazy Horse à la place de Danny Whitten, décédé, et que même s’il ne possède pas la sensibilité de son prédécesseur, il contribue clairement à un regain d’énergie du groupe.

Bref, comme on le sait depuis que "Zuma" a intégré notre discothèque en novembre 1975, voilà Neil Young & Crazy Horse réussissant à conjuguer sommets d’inspiration et enthousiasme juvénile. Si l’on avait le goût de la provocation, on irait même jusqu’à dire que les onze premières chansons de "Dume", dans leur ordre d’enregistrement auraient constitué un album supérieur à "Zuma" : à la place de "Lookin for a Love" et "Through My Sails", deux bonnes chansons qui déparent quand même au milieu de l’avalanche d’électricité de "Zuma", on a droit ici à cinq excellents morceaux électriques inédits. Et totalement dans l’esprit du reste : d’abord une version fun et excitante de "Ride My Llama", bien supérieure à celle, acoustique, de "Rust Never Sleeps" ; ensuite "Born to Run" (non, pas celle de Springsteen…), une chanson accrocheuse, teigneuse et finalement assez commerciale, dont il difficile de comprendre l’exclusion du répertoire de Neil ; et pour conclure, un trio impérial, "Kansas" – "Powderfinger" (oui, l’original jamais encore entendu) et un terrible "Hawaii". Oui, sous ce format-là, voilà une succession de morceaux impeccablement excitants qui aurait pu constituer (ou alors constitue aujourd’hui) l’un des sommets absolus de la discographie du Loner. Wouaouh !

On peut donc regretter la décision de Neil Young d’enchaîner sur le même album avec cinq chansons – certes avec le même Crazy Horse – enregistrées deux mois plus tard au Broken Arrow Studio dans une atmosphère bien différente. Pas de baisse réelle de qualité dans les compos, mais la magie n’est pas exactement la même. On retiendra tout de même une superbe version électrique de "Pocahontas", qui semble encore plus magnifique ainsi vêtue – avec des chœurs délicieux – qu’en solo acoustique.

 

 

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