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Le journal de Pok
10 avril 2021

"Walking Dead - Saison 10 - épisodes additionnels" d'Angela Kang : Voici Negan !!!

Walking Dead S10 épisodes Poster

A peine avait-on décidé que, malgré plusieurs saisons de passage à vide, "Walking Dead" avait décidément retrouvé de la substance avec un dixième volet efficace, voire par instants enthousiasmant comme aux débuts, que les showrunners nous livrent cette suite étrange de 6 épisodes dont on ne sait pas vraiment trop quoi faire.

Commercialement, ces 6 épisodes filmés en temps de pandémie (réelle, celle-ci !) ont pour but totalement avoué – et pourquoi pas, d’ailleurs ? – de faire patienter les fans, la onzième et dernière saison étant toujours, à notre connaissance, prévue pour 2022. Le principe n’est donc pas de faire avancer l’action principale, mais de revenir sur le trajet de certains personnages, en se concentrant principalement sur les aspects « psychologiques » (là, on a déjà peur !) mis de côté – et c’était très bien comme ça – dans la dixième saison.

On craignait le pire, et on n’est pas loin d’avoir raison tant les épisodes 20 ("Splinter") et 21 ("Diverged") touchent à nouveau le fond et resteront dans les mémoires parmi les pires de la série : le délire schizophrène – avec twist, bien sûr ! – de Princess enfermée dans un wagon est littéralement consternant, tandis que les « passionnantes » aventures de Carol qui prépare une soupe et est dérangée par un rat dans sa cuisine, alors que Daryl cherche à réparer sa moto, ne peuvent provoquer qu’une réaction honnête : le rire douloureux.

L’épisode 17 sur Maggie ("Home Sweet Home") a le mérite d’être au moins fonctionnel, le flashback « ému » de Daryl dans "Find Me" (épisode 18) est passable, mais on appréciera surtout "One More" (épisode 19), qui retrouve, autour de l’éternelle question du dilemme moral face à des survivants au comportement douteux, une vraie pertinence, et offre au personnage de Gabriel, la plupart du temps maltraité par les scénaristes, une profondeur nouvelle.

Mais c’est évidemment le dernier épisode que tout le monde attendait, alléché par la promesse de son titre ("Here’s Negan") et par l’annonce d’une évocation du douloureux passé de Negan… Et là, aucune déception, puisque ces 45 minutes de flashbacks enchâssés les uns dans les autres représentent probablement ce qu’on a vu de mieux dans Walking Dead depuis les tous débuts de la série : une histoire forte – celle du couple formé par Negan et Lucille (non, pas la célébrissime batte de baseball !) – qui dépasse aisément la prévisibilité de son point de départ, un contenu émotionnel profond, de vrais « insights » sur ce qui fait qu’un homme bascule vers l’innommable, et… une interprétation exceptionnelle de Jeffrey Dean Morgan et de Hilary Burton (la femme de Morgan dans la « vraie vie », d’ailleurs, ce qui ne devrait en aucune manière minimiser le talent des deux acteurs en expliquant la crédibilité du couple qu’ils forment devant la caméra…). En fait, "Here’s Negan" est tout ce que la série aurait pu être, aurait pu construire de pertinent à partir des mêmes prémisses post-apocalyptiques.

Le problème est que ce moment inespéré d’intelligence, de lucidité et de talent – car il a fallu les trois pour en arriver là – ne rachète rien de toute la facilité, voire la médiocrité qui a précédé. Espérons quand même qu’il sera l’annonce d’une onzième saison dans le même registre : il est toujours temps de faire de "Walking Dead" une série mémorable. Le chemin est tracé, espérons que Angela Kang et son équipe le suivront.

 

 

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