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Le journal de Pok
3 avril 2021

Promenade sur les traces d'un géant, Neil Young : "Everybody's Alone" (1972-73), extrait de "Archives Vol. II"

Everybody s Alone

Premier "gros morceau" du coffret, "Everybody's Alone"(attention, la chanson du même nom, découverte dans le coffret "Archives I" n'y figure pas !) compile des enregistrements studio en solo de Neil Young, d'autres en studio et en live avec les Stray Gators, et même un titre (Human Highway") en studio à avec ces brigands de CrosbyStills et Nash. Les 13 enregistrements sont tous inédits, parmi lesquels on a le plaisir d'y trouver quatre chansons totalement inédites :"Letter from Nam", "Come Along and Say You Will", "Goodbye Christians on the Shore", "Sweet Joni"... toutes intéressantes, mais parmi lesquelles se distingue particulièrement "Goodbye Christians on the Shore", un excellent morceau à la fois original et atypique avec son piano jazzy (façon "Take Five" de Dave Brubeck).

Comme anticipé, presque tout ce qui est joué avec les Stray Gators est à la fois très cool, dans une ambiance country décontractée, mais frôle du coup l'anodin, par rapport en tous cas aux prestations de Neil avec le Crazy Horse, ou surtout - car c'est évidemment notre référence absolue pour l'année 1973, aux versions déglinguées et possédées qu'on entend sur "Time Fades Away" : il est particulièrement décevant par exemple d'entendre une version aussi "laid back" de "The Loner", qui semble perdre ici tout son angoisse existentielle ; de la même manière, l'exécution assez curieuse par les Stray Gators du célèbre "Last Trip to Tulsa" transforme cette grande épopée droguée en une vague plaisanterie.

Le plus beau moment de l'album reste à notre avis la superbe version solo de "The Bridge", chanson à forte teneur symbolique puisque Neil utilisera son titre comme nom de l'institution qu'il créera pour aider les familles d'enfants handicapés : "What a beautiful song !", commente l'ingénieur du son. Et bon dieu, comme il a raison !.

Bilan de ce premier album : tout ce qu'on y entend est de bonne qualité, non dénué de touches d'humour avec les plaisanteries lors des enregistrements acoustiques au studio A&M, et avec la très, très longue introduction à "L.A", définitivement passionnant pour les fans puisqu'il s'agit ici des derniers mois du jeune Neil (qui avait déjà été éprouvé par des problèmes de dos à l'époque de l'enregistrement de "Harvest") dans un état d'à peu près sérénité, avant de tomber dans ce fameux "fossé" où il allait trouver une inspiration saisissante.

 

 

 

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